Pour Jean-Philippe Tanguy, la méthode de Sébastien Lecornu "n'a ni queue ni tête"

Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 25 septembre.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, était l'invité de franceinfo le 25 septembre 2025 (FRANCEINFO / RADIO France)
Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, était l'invité de franceinfo le 25 septembre 2025 (FRANCEINFO / RADIO France)

La méthode de Sébastien Lecornu "n'a ni queue ni tête", critique sur franceinfo le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy, qui affirme ce jeudi que "tout ce qu'on doit faire pour le budget est connu". Alors que le nouveau Premier ministre n'a toujours pas de gouvernement, il poursuit ses consultations avec les forces politiques et syndicales, en quête d'un compromis sur le budget. 

"Monsieur Lecornu est au gouvernement depuis sept ans, aussi bien à la tête des ministères que dans les coulisses. Donc, en fait, tout ça, c'est une vieille méthode qui consiste à gagner du temps", fustige Jean-Philippe Tanguy, qui n'entrevoit pas de "rupture" avec le macronisme. Selon lui, il s'agit pour le locataire de Matignon de "perdre les gens, en espérant que les colères s'amenuisent" et "que les problèmes se résolvent tout seul". "Ça commence toujours comme ça, c'est toujours on consulte, donnez-nous des notes", déplore-t-il. "Moi, j'ai envoyé des dizaines de notes. C'est d'ailleurs toujours la même note puisque c'est toujours la même politique en face", cingle l'élu de la Somme. 

La "rupture avec le macronisme"


L'ex-ministre des Armées devenu Premier ministre a jusqu'à la mi-octobre pour transmettre un projet de budget à l'Assemblée nationale qui puisse être adopté avant la fin de l'année 2025. "Nous verrons ce que dit Monsieur Lecornu. Nous, on est rentré dans un processus poli et aimable de consultation", souligne le député RN, qui martèle la volonté de son parti d'une "rupture avec le macronisme". Si Sébastien Lecornu, à son arrivée à Matignon, a promis une "rupture" sur la forme comme sur le fond, "pour le moment, on ne voit rien du tout", pointe Jean-Philippe Tanguy. "Ne rien faire n'est pas une rupture, ne servir à rien, ne rien dire, ce n'est pas une politique", ajoute-t-il. 

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