La proposition de loi sur la fin de vie de retour à l'Assemblée nationale... Le "8h30 franceinfo" de Sandrine Rousseau et Alexis Burnod
Sandrine Rousseau, députée les écologistes de Paris et Alexis Burnod, médecin urgentiste et en soins palliatifs à l'Institut Curie, étaient les invités du "8h30 franceinfo", lundi 12 mai 2025.
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Sandrine Rousseau, députée les écologistes de Paris et Alexis Burnod, médecin urgentiste et en soins palliatifs à l'Institut Curie, étaient les invités du "8h30 franceinfo", lundi 12 mai. Ils ont débattu sur la proposition de loi sur la fin de vie de retour à l'Assemblée nationale. Ils répondaient aux questions de Jérôme Chapuis et de Salhia Brakhlia.
Le texte va "beaucoup trop loin"
Le texte sur la fin de vie qui arrive en débat à l'Assemblée à partir de lundi va "beaucoup trop loin", estime sur franceinfo Alexis Burnod, médecin urgentiste en soins palliatifs à l'Institut Curie et membre du collectif Démocratie Ethique et Solidarité. "Ça va embarquer des gens qui se seraient bien contentés d'avoir un peu plus de soins, un peu plus de solidarité et qui sont embarqués dans un consentement bien fragile, faute de trouver autre chose", argumente Alexis Burnod.
Un "texte de sérénité, de tranquilité"
Au contraire, la députée écologiste Sandrine Rousseau, invitée à débattre avec Alexis Burnod sur franceinfo, et très impliquée en commission pour élaborer ce texte de compromis, parle "d'un texte de sérénité, de tranquilité". Il s'agit "d'une loi qui est plus restrictive quant à l'accès au droit à mourir, avec des critères qui sont cumulatifs et qui cadrent énormément l'accès à ce nouveau droit", assure-t-elle. Le gouvernement a décidé de scinder en deux cette loi sur la fin de vie avec un volet consacré à l'aide à mourir et un volet dédié aux soins palliatifs. Pour encadrer ce nouveau droit d'aide à mourir, le gouvernement fixe des garde-fous avec cinq critères : être majeur, être français, être atteint d'une affection "grave et incurable". Le malade doit aussi exprimer une souffrance physique ou psychologique insupportable et être capable d'exprimer sa volonté "de façon libre et éclairée".
"Cette loi permet un accès à mourir"
"Cette loi permet un accès à mourir, c'est-à-dire à l'euthanasie ou l'aide au suicide, pour des gens qui avaient des années devant eux et pour lesquels il y avait des possibilités de les soulager", s'inquiète le docteur Alexis Burnod, confronté aux patients en soins palliatifs. "La proposition de loi va probablement rendre service à quelques personnes pour qui ça peut être un ultime service à rendre après avoir tout essayé", concède le médecin. Mais il redoute une dérive et un accès facilité à l'aide à mourir. "On a actuellement une proposition de loi qui n'a rien à voir avec la fin de vie. D'ailleurs, le mot fin de vie n'est pas cité une seule fois dans toute la proposition. Il y a marqué que c'est un ultime recours", remarque-t-il. Il s'interroge aussi sur la notion de "phase avancée" stipulée dans l'article 4, qui n'est pas définie.
"Cette loi autorise l'aide active à mourir pour des personnes dont la situation se dégrade"
Face aux craintes des professionnels, Sandrine Rousseau rappelle que "cette loi, par ces critères cumulatifs, autorise l'aide active à mourir uniquement pour des personnes dont la situation se dégrade". "Si les souffrances deviennent si importantes que ce n'est plus possible de les supporter, ces personnes savent qu'elles peuvent avoir accès à ce droit", avance la députée écologiste qui a elle-même vécu cette situation avec sa mère qui s'est suicidée en 2013, après 18 années de combat contre un cancer.
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