Consultations à Matignon : "Le Premier ministre appelle au compromis" mais n'en "propose aucun", selon Boris Vallaud

Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo" le vendredi 3 octobre 2025

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, était l'invitée du "8h30 franceinfo" (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)
Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, était l'invitée du "8h30 franceinfo" (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

"Le Premier ministre appelle au compromis, mais au moment où nous allons le rencontrer, il ne nous en propose aucun", a déclaré ce vendredi sur franceinfo le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, quelques minutes après la déclaration de Sébastien Lecornu. Alors que le PS est attendu à Matignon à 10H30 pour une négociation de la dernière chance sur le budget, le Premier ministre a annoncé qu'il "renonçait" à utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour gouverner, et notamment faire adopter le budget sans vote. 

"C'est quand même baroque cette promesse d'un compromis futur"

 "Je pense que nous sommes dans le moment le plus parlementaire de la Ve République, a-t-il poursuivi. Mais pour cela, il faut que chaque député puisse avoir du pouvoir, puisse avoir de la responsabilité, puisse prendre ses responsabilités", a poursuivi Sébastien Lecornu. "J'ai toujours plaidé pour la centralité du Parlement", a rappelé Boris Vallaud, avant de souligner que le gouvernement a d'autres outils constitutionnels pour "caporaliser le Parlement". "J'ai aussi vu la dureté des outils du parlementarisme rationalisé et cette possibilité de caporaliser le Parlement", a pointé le député socialiste des Landes, citant notamment "les votes bloqués" ou "l'article 40 qui empêche des dépenses nouvelles". 
 
"C'est quand même baroque cette promesse d'un compromis futur et cette incapacité à nous en proposer, alors que cela fait trois semaines qu'il consulte", a-t-il cinglé. "Je dis que la méthode, il devait l'inaugurer dès à présent dans la possibilité de construire un compromis", a-t-il poursuivi, appelant l'ex-ministre des Armées à "faire la démonstration qu'il est prêt à bouger".  "Le projet de budget ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de Monsieur Bayrou", a regretté le patron des députés socialistes. "On a besoin de précision et de compréhension", a ajouté Boris Vallaud.

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