Attentats terroristes de l'Aude : la "guerre" contre "le salafisme" est "un corps à corps dans les quartiers", affirme Manuel Valls
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a appelé à "éradiquer le salafisme" mardi sur franceinfo. Il a également défendu la "détermination" du gouvernement pour faire face au terrorisme.
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Manuel Valls, ancien Premier ministre,et député de l'Essonne, a rappelé mardi 27 mars sur franceinfo que "la France est en guerre contre le terrorisme" et "l'islamisme radical".
Cette guerre n'est "pas contre une religion, pas contre l'islam mais contre le salafisme, les Frères musulmans, a précisé Manuel Valls. C'est une idéologie de mort. Il faut la combattre. C'est un corps à corps dans les quartiers et la République doit gagner", a-t-il expliqué. Il réagissait ainsi aux attaques terroristes survenues vendredi 23 mars à Carcassonne et à Trèbes, dans l'Aude.
"Il faut attaquer, il faut éradiquer le salafisme. Tous les salafistes ne sont pas terroristes mais tous les terroristes sont salafistes. (...) Il faut interdire la propagation de l’idéologie salafiste", a-t-il insisté.
"Il y a des milliers de personnes qui se sont radicalisées. Plusieurs journaux français et européens ont été agressés dans un quartier de Carcassonne. Il y a eu des mots, des scènes pour saluer le geste du terroriste. Le héros ce n'est pas le gendarme, c'est le terroriste. Il y a une matrice politique, idéologique particulièrement dangereuse et qu'il faut combattre de toute nos forces" a-t-il rappelé.
Le "rassemblement" avant tout
Manuel Valls a également appelé sur franceinfo à "l'unité nationale" après les attentats terroristes de l'Aude. "Il faut rester dans l'unité nationale avec un certain niveau de responsabilité", a-t-il expliqué. Laurent Wauquiez, président de LR a dénoncé les "demi-mesures" et la "naïveté" du gouvernement. Il n’y a pas de "naïveté" de la part d'Emmanuel Macron, a réagi Manuel Valls.
Après des critiques sur le supposé laxisme du gouvernement vis-à-vis des fichés S, Manuel Valls a également tenu à soutenir le ministre de l'Intérieur : "On peut reprocher beaucoup de choses à Gérard Collomb mais pas d'être naïf sur les questions de sécurité et de terrorisme".
"La détermination du président de la République, du gouvernement, de l'opposition, de la majorité de toutes les forces politiques au-delà des débats politiciens, n'est pas à mettre en doute dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il poursuivi. "Dans ces moments-là, il faut être dans le rassemblement mais pas pour faire taire le débat", a-t-il précisé.
Enfermement des fichés S de manière "préventive"
Quatre jours après les attentats de l'Aude dont l'auteur, Radouane Lakdim, était connu des renseignements pour des faits de radicalisation et fiché S, Manuel Valls, est revenu mardi sur franceinfo sur le débat concernant le traitement des fichés S "pour savoir comment on peut être plus efficace pour prévenir" les attentats.
"Non, je ne prône pas une rétention administrative pour tous les fichés S"; explique l'ancien Premier ministre qui estime que cette mesure pourrait en concerner certains : "Je pense que de manière préventive, cette question se pose". Ce n'est pas de la "démagogie", juge Manuel Valls. "Il ne s'agit pas d'expulser ou d'enfermer tous les fichés S."
Comment gérer les fichés S ? "Il faut faire la démonstration qu'on est capable d'anticiper, de neutraliser davantage" explique Manuel Valls : "Nos compatriotes attendent que sur ce sujet là, le débat puisse se tenir." #8h30Politique pic.twitter.com/rXcWRV6ndn
— franceinfo (@franceinfo) 27 mars 2018
Pour lui, "il faut resserrer les mailles du filet (...) afin d'anticiper et de neutraliser davantage" ajoute Manuel Valls. Il estime que 20 000 personnes sont considérées comme radicalisées aujourd'hui en France et "3 000-4 000 individus forment le haut du spectre". L'ancien chef du gouvernement appelle les pouvoirs publics à "faire évoluer et adapter le droit pour répondre aux attentes des français".
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