Guerre en Ukraine : "Il ne faut pas exclure" l'envoi de troupes, affirme le député et ancien ministre Clément Beaune
Les dirigeants de pays-clés européens se sont réunis en urgence lundi à Paris pour afficher un front uni sur la guerre en Ukraine alors que Donald Trump entend négocier directement avec Vladimir Poutine.
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"Il ne faut pas exclure" l'envoi de troupes en Ukraine, affirme le député (Ensemble) de Paris et ancien ministre Clément Beaune, lundi 17 février sur franceinfo. Plusieurs dirigeants européens sont réunis à Paris, après l'annonce par le président américain de négociations prochaines entre lui-même et Vladimir Poutine à propos de la guerre en Ukraine.
"Les Américains donnent de moins en moins de signaux de s'occuper de l'Europe" et de sa défense, et sont "dans une rupture par rapport à toute la logique de l'après-guerre", estime Clément Beaune, pour qui "la menace russe, quoi qu'il arrive en Ukraine, ne disparaîtra pas".
"Qu'un pays balte soit envahi, que la Pologne soit attaquée, que Vladimir Poutine nous menace nous-mêmes, ce ne sont malheureusement pas des scénarios délirants."
Clément Beaune, député Ensemble et ancien ministreà franceinfo
"Ce n'est plus de la science-fiction"
"Le président avait été beaucoup moqué quand il avait évoqué la possibilité ou la nécessité potentielle d'envoyer des troupes", en février 2024, rappelle le député parisien. "Aujourd'hui, on voit bien que ce n'est plus de la science-fiction", ajoute-t-il, faisant remarquer que plusieurs pays comme le Royaume-Uni et la Suède ont à leur tour envisagé publiquement cette possibilité ce lundi. "Les Américains eux-mêmes, sur notre territoire européen, je pense au Groenland, nous mettent dans une situation où ce n'est pas quelque chose qu'il faut exclure", insiste le député de Paris.
L'ancien ministre chargé de l'Europe affirme également "la nécessité d'un sursaut européen, d'un réveil européen, d'une forme d'autonomie européenne sur le plan de la défense". "L'urgence, c'est d'être capable, en tant qu'Européens, avec quelques puissances notamment réunies aujourd'hui à l'Élysée, d'apporter un soutien constant et renforcé à l'Ukraine", assure-t-il.
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