"Affaires sensibles". Luxe à la française et haute gastronomie à Mach 2 : l'expérience Concorde

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Article rédigé par France 2
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Paris-New York en trois heures et demie ! C'était l'exploit du Concorde, qui traversait l'Atlantique à deux fois la vitesse du son. A bord, champagne, caviar et foie gras pour les hommes d'affaires, artistes et personnalités politiques qui ont pu savourer pendant trente ans le meilleur de l'art de vivre à la française. Un extrait d'"Affaires sensibles".

C'était l'avion de ligne le plus rapide ayant jamais sillonné le ciel : Mach 2, deux fois la vitesse du son, soit plus de 2 500 kilomètres/heure, quand les appareils actuels ne dépassent guère les 900. Le Concorde, avec son inoubliable nez pointu et sa silhouette effilée, reliait Paris à New York en seulement trois heures et demie. La réussite d'un pari fou, la concrétisation du rêve supersonique, un exploit pour un avion de transport civil, aujourd’hui encore inégalé.

Evidemment, à près de 20 000 francs l'aller simple, l'équivalent de 5 000 euros actuels, l'expérience Concorde n'est pas pour tout le monde. Parmi les privilégiés, des têtes couronnées, des hommes d'affaires qui font l'aller-retour dans la journée pour signer un contrat à New York, des personnalités du monde politique ou du show-biz, des artistes : la princesse Diana, George McCartney, Sting…

Des menus signés Alain Ducasse, chef triplement étoilé

Tout ce beau monde goûte à très grande vitesse le meilleur de l'art de vivre à la française : champagne, caviar, foie gras, bœuf Rossini et pomerol, homard breton... Les menus sont signés par le chef triplement étoilé Alain Ducasse, qui ouvre alors son premier restaurant outre-Atlantique et multiplie les allers-retours à New York. Cet ambassadeur de la gastronomie française se souvient d'un autre genre d'exploit : faire réchauffer dans un espace très exigu le bar cuisiné quelques heures avant. "C'était extrêmement précis, on était dans la haute gastronomie à Mach 2", explique-t-il.

Rien n'est trop bon ni trop beau à bord du Concorde : les repas sont servis par des hôtesses de l'air en robes Nina Ricci ou Jean Patou, et pour éviter toute faute de goût, une formation spéciale est même dispensée au personnel.

Caroline Cadier, ancienne cheffe de cabine, raconte cette anecdote : "Je me souviens d'un jour, un passager au premier rang, et le labrador à ses pieds." Après lui avoir demandé s'il lui reste un peu de caviar, "il a pris le petit pot de 50 grammes, et le petit chien… l'a terminé."

Extrait de "Concorde : une épopée française", à voir dans "Affaires sensibles", une coproduction France Télévisions, France TV presse, France Inter et l’INA, adaptée d’une émission de France Inter, le 7 septembre 2025.

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