Futur gouvernement de Sébastien Lecornu : "Mon sujet, ce n'est pas d'aller au gouvernement, c'est de savoir quel gouvernement", commente Yannick Jadot, "pas contacté" par le Premier ministre
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Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris, est l’invité de "Tout est politique", mardi 30 septembre. Il s'exprime notamment sur le futur gouvernement de Sébastien Lecornu.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris, vous l'invité de "Tout est politique", mardi 30 septembre.
Franceinfo : Sébastien Lecornu doit annoncer, en fin de semaine, la nomination de son gouvernement. Est-ce que vous pourriez en faire partie ?
Yannick Jadot : Je ne crois pas, non. Je ne crois pas. On ne s'est pas contactés.
Il peut encore vous appeler.
Oui, après, on peut toujours attendre des ruptures, comme il les avait promises. Vous savez combien notre pays va mal. Je discutais avec un des responsables de l'IPSOS, il disait que le taux de confiance depuis la dissolution dans notre pays s'est effondré. On n'est plus qu'à 9% de gens qui pensent que notre pays va bien, donc il faut absolument des ruptures. Malheureusement, vous avez vu par exemple les dernières annonces sur MaPrimeRénov, j'y étais hier avec la Fédération française du bâtiment. Nous étions d'ailleurs une délégation parlementaire transpartisane. Dans le Parlement, l'Assemblée nationale comme au Sénat, on veut faire plus sur le logement, première préoccupation des Français, enjeu majeur de pouvoir d'achat, d'emploi, bouilloire l'été, passoire thermique l'hiver. Et MaPrimeRénov' ? Et bien, d'un seul coup, encore une fois, le dispositif est sacrifié.
Donc vous ne dites pas non, vous dites oui, s'il y a quelque chose sur la table.
Moi, mon sujet, ce n'est pas d'aller au gouvernement, c'est de savoir quel gouvernement, et qu'est-ce que nous allons faire pour notre pays. Notre pays va mal, je parlais du logement, on pourrait parler des déserts médicaux...
François Bayrou, vous avez proposé un grand ministère de la Transition écologique.
Oui mais on n'est pas là, vous voyez bien que... Encore une fois, si ce gouvernement maintient tous les signaux envoyés par M. Lecornu vont dans le même sens : il maintient la même ligne politique, la même coalition avec les Républicains et il envoie quelques signaux au Rassemblement.
Il la maintient parce que les Socialistes ne veulent pas y participer, il qu'il a même un accord de non-débauchage de personnalités X et Y qui a été passé entre M. Lecornu et la gauche.
Personne n'a la majorité dans ce Parlement. Et donc il y a trois possibilités d'alliance pour qu'il y ait une majorité à l'Assemblée nationale. Un, la gauche fait alliance avec le Rassemblement national. C'est impossible. Deux, le bloc central fait alliance avec la gauche.
Ça, c'est votre option privilégiée.
C'est ce que j'ai proposé, qui est une entente républicaine pour que nous arrivions sur un certain nombre de sujets. On ne va pas faire une coalition de gouvernement à 15 mois d'une présidentielle.
C'est quoi votre périmètre ? Le périmètre de votre gauche, c'est quoi la gauche ?
La gauche, la France Insoumise n'en fera pas partie. Elle l'a déjà dit clairement. Donc c'est sans la France Insoumise. De la même façon, les Républicains n'ont pas joué le front Républicain, et portent aujourd'hui un certain nombre de mesures qui relèvent plus du programme du Rassemblement national que d'une droite républicaine classique européenne.
Donc l'idée, c'est qu'à l'Assemblée, se créent sur des sujets qui sont ceux dont les Français attendent que ça se mette en œuvre. Je l'ai dit, j'ai parlé du logement, on pourrait parler des déserts médicaux, on pourrait parler de l'école, on pourrait parler d'un peu plus de justice fiscale dans notre pays pour financer ça. Ils attendent des mesures. En attendant, on le sait, il y a le grand rendez-vous de la présidentielle de 2027. On ne va pas faire un accord de coalition. Mais encore une fois, sans que ce soit évidemment le programme du NFP, ça n'existe pas, on n'a pas la majorité. Mais ça ne peut pas être la ligne suivie par le président de la République depuis huit ans. Et donc, il faut faire des compromis.
Cliquez sur la vidéo pour regarder l'entretien en intégralité
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