Tourisme : le secteur inquiet par la suppression de deux jours fériés

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Article rédigé par franceinfo - D. Brignand, V. Llado, H. Ayroulet - Édité par l’agence 6Médias
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Les professionnels du tourisme s'inquiètent d'une baisse de leur chiffre d’affaires après l'annonce de suppression de jours fériés de François Bayrou.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Quelle conséquence pour le tourisme sur la Côte d'Azur ? La suppression de deux jours fériés est une mauvaise nouvelle pour des touristes rencontrés à Nice (Alpes-Maritimes) : "On préférait garder nos jours fériés, il y a d'autres moyens de trouver de l'argent". Lundi de Pâques, 8 mai, fini les longs week-ends. "Au niveau des prix des transports, des avions, des trains, ça ne vaut plus le coup de partir pour deux jours. On profite des quatre, cinq jours pour descendre." Le cauchemar des professionnels du tourisme se dresse devant la promenade des Anglais. Les hôtels et lesrestaurants craignent une baisse de la fréquentation.

Éric Abihssira, restaurateur et président de la Fédération hôtellerie-restauration-tourisme UMIH Nice Côte d'Azur, recrute dès le mois d'avril une dizaine d'employés pour la saison : "Bien évidemment, il y aura un impact sur nos chiffres d'affaires et une baisse de chiffre d'affaires qui sera forcément dommageable au niveau de notre compte d'exploitation. Donc on peut imaginer qu'on aura une baisse entre 30 et 40 % sur un week-end prolongé."

Des annulations pour l'an prochain

Autre conséquence, selon les commerçants : une perte de pouvoir d'achat pour leurs salariés. "Nous, c'est un pic d'activité, donc nos salariés sont payés double ce jour-là. Donc, ça veut dire que nos salariés vont perdre la moitié de leurs salaires ces deux jours-là. Donc oui, il y a un véritable impact pour notre profession", s'indigne Christophe Souques, un autre restaurateur.

Du côté des hôteliers, même inquiétude. Dans cet établissement de 150 chambres, le mois de mai est traditionnellement bien rempli. 85 % d'occupation cette année. On craint des annulations pour l'an prochain : "J'ai reçu justement pour le week-end de Pâques ce matin une réservation pour une quinzaine de chambres. Donc c'est vrai que si effectivement le week-end est raccourci, ce n'est pas dit que le client confirme sa réservation", explique Éric Trolliard, directeur de l'hôtel Aston La Scala. Si la suppression de deux jours fériés semble actée par le gouvernement, les professionnels du tourisme espèrent pouvoir faire changer les dates du lundi de Pâques et du 8 mai.

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