Suspension de la réforme des retraites : "Les engagements de Sébastien Lecornu sont extrêmement clairs", l'exécutif tente de calmer le jeu

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Article rédigé par franceinfo - K. Helies - Édité par l'agence 6Medias
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Alors que la suspension de la réforme coûterait 100 millions d'euros en 2026, puis 1,4 milliard en 2027, son financement reste encore flou.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

100 millions d'euros en 2026, 1,4 milliard en 2027, voilà le coût de la suspension de la réforme des retraites, chiffrée dans la lettre rectificative au budget présentée demain en Conseil des ministres. Et pour la financer, le gouvernement envisage de faire davantage participer les complémentaires santé, dont leur taux de contribution passera de 2,05 à 2,25 % l'année prochaine.

Les retraités, de leur côté, verront leur pension sous-indexée par rapport à l'inflation de 0,5 point de plus que ce qui était prévu en 2027. Des pistes dévoilées ce soir, un moyen de rassurer les oppositions qui craignent une remise en cause de la suspension de la réforme. Car au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron, le gouvernement tente encore d'éteindre l'incendie.

"Les engagements de Sébastien Lecornu, ils sont extrêmement clairs. Il n'y a pas d'entourloupe, il n'y a pas de plan caché. Donc, on peut discuter éternellement de la question de la sémantique, mais l'engagement, il est très clair", a déclaré la porte-parole du gouvernement.

Un référendum ?

Parmi les hypothèses évoquées par le chef de l'État, celle d'un référendum sur les retraites, encore, elle a mis le feu aux poudres.

"Sur les retraites, c'est un sujet hautement inflammable. Pour cela, il faut qu'il y ait un débat, qu'il y ait un consensus. Par référendum, c'est livré en pâture un sujet, un débat qui par ailleurs parlera d'autre chose", a assuré Pierre Moscovici.

Autre réaction remarquée aujourd'hui, celle de la patronne de la CFDT. Si Mme Léon parle de suspension, elle appelle, dit-elle, à ouvrir un débat sérieux sur l'avenir des retraites, ouvrant la porte à un système par points.

"Ce système ne fait pas l'unanimité, mais on a besoin d'un débat digne de ce nom, qui intègre la question de la pénibilité", a affirmé la patronne de la CFDT.

Un sujet qui sera sans nul doute l'objet encore de longs débats lors de la conférence sur le système de retraite, prévue fin novembre.

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