Procès de la rue d'Aubagne : de la prison ferme pour des copropriétaires

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Article rédigé par franceinfo - T. Souman, A. Lépinay, A. Etienne. Edité par l'agence 6Médias
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Sept ans après l'effondrement de la rue d'Aubagne qui a fait huit morts, le tribunal a rendu son jugement lundi 7 juillet. Trois copropriétaires ont été condamnés à de la prison ferme sous bracelet électronique.

C'était le seul élu mis en cause dans les effondrements mortels de la rue d'Aubagne. Julien Ruas a été condamné à deux ans de prison avec sursis. L'ancien adjoint au maire de Marseille ressort libre, mais sous les huées des membres de collectifs. Xavier Cachard, lui, était propriétaire d'un appartement, mais aussi avocat du syndic. Il a écopé de la peine la plus lourde : deux ans de prison ferme, à effectuer sous bracelet électronique.

Mais sept ans après le drame, ces condamnations n'ont pas suffi à calmer la colère de certains proches de victimes. Comme Liliana Lalonde, qui a perdu son fils Julien dans les effondrements. Le propriétaire de l'appartement qu'il occupait a été relaxé. "Je suis un peu déçue, ça me fait du mal. Beaucoup de mal, parce que je pense que ces personnes, en étant relâchées, vont continuer", se désole-t-elle.

Trois propriétaires relaxés

Le 5 novembre 2018, deux immeubles s'effondrent, rue d'Aubagne, dans le cœur populaire de Marseille, faisant huit morts. Plusieurs alertes avaient pourtant été lancées sur l'état de délabrement des bâtiments, en vain. Ce lundi 7 juillet, au matin, le tribunal a condamné 10 des 16 prévenus pour homicides involontaires. Parmi eux, un expert et un gestionnaire du syndic, qui ont multiplié les fautes.

Au total, trois propriétaires du 65 de la rue d'Aubagne ont été complètement relaxés. Les condamnés peuvent encore faire appel de ce jugement, venu conclure l'un des drames les plus marquants de l'histoire de Marseille.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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