Narcotrafiquants : 30 cibles prioritaires interpellées depuis 2020 en France, comment la traque des chefs de gangs se déroule ?

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Article rédigé par franceinfo - P-L. Monnier, G. Beaufils, S. Fel, N. Jauson - Édité par l'agence 6Medias
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Après treize ans de cavale, le narcotrafiquant Ameur Mansouri a été enfin arrêté jeudi 2 octobre. En plein Paris, la police a créé un embouteillage artificiel permettant l'interpellation de l'un des plus gros trafiquants de drogue français.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Imaginer en plein Paris, des voitures à l'arrêt, un embouteillage artificiel, créé de toutes pièces par les policiers pour interpeller l'un des plus gros trafiquants de drogue français. Jeudi vers 20h, Ameur Mansouri, 49 ans, originaire de Montrouge, est donc interpellé, mettant fin à 13 ans de cavale. Un gros poisson, traqué par les policiers de l'OFAST, l'office anti-stupéfiant. Il était inscrit sur le Topnat, pour Top National, la liste des 50 cibles prioritaires.

"C'est vraiment des gens particulièrement connus, particulièrement recherchés, qui ont souvent de grosses peines à purger, qui sont parfois évadés", a déclaré Giles Leclair, ancien directeur de l'Office pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris).

De gros bonnets français, souvent exilés à l'étranger, notamment aux Émirats arabes unis. Dans une note confidentielle que nous avons pu consulter, l'office anti-stupéfiant écrit : "Ils fréquentent des établissements de Dubaï, où sont conclues les affaires. Peu à peu, ils ont formé à bas bruit (...) ce qui ressemble fortement à un cartel français de la cocaïne".

30 cibles prioritaires interpellées depuis 2020

Des têtes de réseau relativement protégées à l'étranger et des petites mains sur les points de deal au milieu des règlements de comptes. Parfois, les chefs de réseau sont de passage en France. C'est ici que la police tente de les attraper, comme cette semaine avec Ameur Mansouri à Paris.

"Ils sont obligés de mettre les pieds sur le territoire français pour ne pas que les choses leur échappent, pour remettre peut-être les pendules à l'heure en matière de récolte d'argent, pour régler les problèmes et pour faire en sorte que son numéro 2, son numéro 3 ne cherche pas à prendre sa place", a expliqué ce spécialiste du grand banditisme.

Depuis 2020, 30 cibles prioritaires ont été interpellées, selon l'office anti-stupéfiant.

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