Lundi de Pâques, 8-Mai : F. Bayrou veut supprimer deux jours fériés

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Article rédigé par franceinfo - M. Damoy, O. poncelet, O. Martin, L. Franchineau, A. Sane, J. Durand, M. Somm, S. Pichavant, G. Liaboeuf .Édité par l’agence 6médias
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Le Premier ministre, François Bayrou, s'est exprimé ce mardi 15 juillet concernant ses idées pour le budget de l'État. Parmi ses propositions, une passe difficilement auprès des Français, celle de supprimer deux jours fériés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Supprimer deux jours fériés sur les 11 que compte le calendrier. Ce soir à Lyon, la proposition du Premier ministre pour renflouer les caisses de l'État passe mal. Un homme assis en terrasse explique : "Je ne suis pas sûr que ça soit à la hauteur des problèmes qu'on a à résoudre et que ce n'est pas ça qui va nous donner l'élan dont on a besoin d'avoir."

Les jours fériés, cette brasserie du Vieux-Lyon fait toujours le plein. Alors cette mesure est une mauvaise nouvelle pour le gérant qui vient tout juste de reprendre l'affaire. Cédric Langella est amer : "Conséquence sur le chiffre d'affaires, c'est la première chose qui me vient en tête, ça va être entre 10 000 et 12 000 euros de chiffre d'affaires en perte, ce qui est énorme surtout dans un lieu touristique comme ici."

Une proposition décriée

Une annonce choc, 20 ans après la conversion du lundi de Pentecôte en journée de solidarité. Cette fois, le Premier ministre cite le lundi de Pâques et le 8 mai. Deux jours de plus qui seraient donc travaillés. Une injustice pour Basile Poussard, 34 ans, chef d'atelier dans cette marbrerie : "C'est toujours les travailleurs qui travaillent plus qui vont devoir fournir l'effort général." La mesure rapporterait, selon François Bayrou, plusieurs milliards d'euros à l'État et augmenterait la production des entreprises, ce que confirme ce chef d'entreprise.

"Une petite PME comme nous, si nous travaillons deux jours de plus, ça nous rapporte 80 000 euros de plus de chiffre d'affaires. Mathématiquement, c'est la solution, mais c'est humainement que ce n'est pas la solution. C'est pourquoi, en fait, quand je cherche à embaucher, je ne retrouve personne. Et pourquoi on demande toujours aux mêmes qui travaillent, en fait, de travailler toujours plus." Selon l'INSEE, chaque jour férié qui n'est pas travaillé coûte 1,5 milliard d'euros à l'économie française.

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