Guerre en Ukraine : les drones russes sèment la terreur
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Les attaques de drones russes sont de plus en plus nombreuses et meurtrières sur l'Ukraine, et les zones civiles ne sont pas épargnées. Sur le front de l'Est, les habitants tentent de s'en protéger par tous les moyens.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Des points lumineux et des bruits d'impact. C'est une attaque de drone russe. La nuit du 9 juillet, la défense antiaérienne ukrainienne a été efficace en interceptant la plupart de ces petites bombes volantes. Depuis plusieurs semaines, dans la guerre qu'elle mène, Moscou utilise de plus en plus de drones. Les zones d'habitation ne sont pas épargnées. "À 4 heures du matin, mon voisin m'a appelé pour me dire qu'il y avait un incendie. La maison a survécu par miracle, même si le feu a endommagé la façade, les fenêtres et le toit", explique un habitant.
À 25 km du front, dans la ville de Dobropillia, dans la région de Donetsk (Ukraine). Ici, les cibles russes ne sont pas que militaires. Avec les drones FPV dotés d'une caméra embarquée, l'ennemi vise délibérément les magasins et les maisons. Les habitants vivent désormais dans la terreur, la nuit comme le jour : "Avant, ils nous envoyaient des missiles balistiques, mais la probabilité qu'ils tombent sur vous était faible. Désormais, on a le droit aux drones. Ils sont plus petits, mais ils changent de trajectoire très rapidement. On ne sait jamais où ils vont s'écraser. Alors oui, je trouve cela plus effrayant", indique Sofia, une habitante.
Des filets de protection
Conduire dans la ville est même devenu très dangereux. Olga ne prend presque plus sa voiture pour se déplacer : "On n'est plus en sécurité. Dès que je conduis, j'ai l'impression qu'un drone me survole. J'entends des bruits suspects, alors j'ouvre les fenêtres et je regarde de tous les côtés pour voir si je ne suis pas suivie." Olga n'est pas paranoïaque. La ville a ainsi été attaquée à plusieurs reprises ces derniers jours par des drones, obligeant les ambulanciers à faire des détours pour rejoindre l'hôpital avec des blessés, une inquiétude supplémentaire pour le directeur : "Cela complique les choses, car on doit emprunter d'autres chemins pour arriver jusqu'ici. Plus le temps de trajet est long, plus la vie du patient est menacée. C'est beaucoup de stress, mais on n'a pas d'autre choix que de trouver des solutions."
S'adapter encore une fois. Dans l'est de l'Ukraine, pour mieux protéger les routes importantes et les véhicules qui les empruntent, des soldats installent des filets de protection sur des pylônes électriques. Avec des moyens qui semblent bien dérisoires, des câbles et des mailles pour bloquer les drones qui s'approcheraient trop près. "Il s'agit donc d'un filet et de poteaux. Ils sont conçus pour protéger les personnes circulant sur cette route contre les impacts. Lorsqu'un drone heurte le filet, il court-circuite et ne peut pas viser les véhicules", fait savoir Denis, commandant d'un peloton de génie ukrainien. Mais le courage et l'ingéniosité ne suffiront pas. Pour empêcher les Russes de progresser davantage, les Ukrainiens, aujourd'hui, ont surtout besoin de plus d'armes occidentales et de renforts en hommes.
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