Freinages fantômes : le gouvernement ouvre une enquête

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Article rédigé par franceinfo - C. Rougerie, P. Vaireaux, T. Grosse, C. Beauvalet - Édité par l'agence 6Medias
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Alors que de nombreuses personnes ont été victimes de freinages fantômes, le gouvernement a annoncé lancer un appel à témoins pour mandater des expertises

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Il y a deux ans, Aurélie Tormos a vu sa vie basculer. Sur l'autoroute, sa voiture s'est arrêtée, selon elle, sans raison apparente. "Et ça, c'est l'état de mon véhicule après l'impact. On est passé de 130 km/h à l'arrêt, en quelques secondes, et on s'est fait percuter par le véhicule qui arrivait derrière. On a fini notre course dans l'arrière d'un camion et, dû au choc, mon amie est décédée dans cet accident", s'est désolée Aurélie.

Condamnée pour homicide involontaire, elle assure que le constructeur a refusé l'expertise de son véhicule. Elle souhaite prouver qu'elle n'est pas responsable. "J'espère qu'on va pouvoir le déterminer par des expertises plus poussées sur mon véhicule", a-t-elle ajouté.

Un cas loin d'être isolé

Ces dernières semaines, des vidéos de freinages inexpliqués se multiplient. En réponse, le gouvernement lance un appel à témoins pour mandater des expertises. De plus en plus de récits et de dossiers sont entre les mains d'un avocat.

"Depuis cet été, il y a une petite dizaine de personnes qui se sont manifestées. Il y a plusieurs centaines de personnes qui pourraient être concernées par cette problématique des freinages fantômes. Les cas sont très diversifiés. Ça va effectivement de la simple frayeur à l'accident mortel", a-t-il expliqué.

Alors, est-on face à un nouveau scandale Takata ? Trop tôt pour le dire, mais comme pour les airbags, les États-Unis sont déjà touchés. Depuis 2018, les freinages fantômes concernent des millions de véhicules. Sollicité en France, le représentant des constructeurs automobiles ne souhaite pas s'exprimer.

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