Budget 2026 : qu'est-ce qu'une année blanche ?

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Article rédigé par franceinfo - G. de Florival, E. Truchat, B. Gelot, C. Rigeade, B. Chavatte, L. Le Moigne, M. -E. Guidee-Banerjee, L. Houeix, R. Gardeux, M. Gondat, M. Weil - Édité par l’agence 6médias
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François Bayrou a livré sa copie du budget 2026 mardi 15 juillet, et tout le monde est mis à contribution. Les annonces phares sont les suivantes : une année blanche et la suppression de deux jours fériés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

François Bayrou souhaitait un moment de vérité. C'est avec ce slogan devant un parterre de 32 ministres qu'il promet un plan choc pour réduire les dépenses publiques avec des mots graves. "Il est des moments dans l'histoire des peuples où ils ont rendez-vous avec eux-mêmes. Et ce moment est un de ceux-là", a-t-il déclaré dans la soirée.

43,8 milliards d'euros d'économies l'an prochain et pour y parvenir une mesure choc : l'année blanche. Pas un centime de dépense en plus en 2026, un gel budgétaire pour presque tous les ministères, mais aussi la plupart des collectivités. Gel également des prestations sociales et des retraites. À la clé, 7,1 milliards d'euros d'économies, inacceptable pour la CGT. "Il a visiblement décidé de passer nos droits sociaux à la tronçonneuse et il vient d'annoncer une année noire pour les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraités. C'est une triple peine : travailler plus, gagner moins, perdre des droits sociaux", a réagi Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

3 000 postes supprimés

Économie aussi du côté de l'État qui se met au régime sec. 3 000 emplois publics supprimés l'an prochain, hors postes d'enseignants. Un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ne sera plus remplacé et certaines agences de l'État seront réorganisées ou supprimées. Ici, 10 milliards d'euros d'économies.

"C'est une nouvelle dégradation des conditions de travail et aussi, on le craint, une nouvelle dégradation de la qualité de service aux usagers, avec des délais allongés, des files d'attente plus longues au guichet", lance Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques. Ces propositions doivent permettre, selon le Premier ministre, de ramener notre déficit sous les 3 % d'ici 2029.

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