Après la censure partielle de la loi Duplomb, le débat continue autour de l'acétamipride

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Article rédigé par franceinfo - A. Vallée, S. Bechir, I. Audin. Edité par l'agence 6Médias
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Alors que le Conseil constitutionnel vient de censurer l'article 2 de la loi Duplomb qui devait autoriser l'utilisation de l'acétamipride, les débats continuent puisqu'agriculteurs et syndicats continuent de penser que ce pesticide serait à minima, une solution éphémère crédible.

"Les pucerons viennent en petit groupe et vont piquer la feuille et la feuille devient tout jaune. Il n'y a plus de chlorophylle et, à partir de ce moment-là, la betterave ne se développe plus", explique un agriculteur de Seine-et-Marne.

Avec pour conséquence une perte de rentabilité pour cet agriculteur. "On est toujours avec 50 % de risques potentiels sur notre culture et donc on a besoin de cet acétamipride pour tenir compte des 50 autres %", ajoute-t-il.

Des alternatives écologiques existent pourtant pour protéger les betteraves.

"L'acétamipride ne serait pas rentré en production sur les betteraves en tant que traitement de semences. Il serait rentré en tant qu'insecticide et on en a déjà des insecticides en végétation. Il y en a deux qui sont homologués en France. Donc, on ne reviendra pas au système d'avant", détaille Christian Huygue, ancien directeur scientifique agriculture de l'Inrae.

Une solution éphémère

Mais ce n'est pas le cas pour les noisettes, par exemple. C'est pourquoi le sénateur Franck Ménonville milite pour que l'acétamipride soit encore utilisé.

"Lorsqu'il y aura des alternatives crédibles et solides à l'acétamipride, je préconiserais que nous suspendions cette dérogation. Notre but avec Laurent Duplomb, et mon but, il faut être clair, c'est de maintenir et de donner des solutions à des filières", déclare Franck Ménonville, sénateur UDI de la Meuse.

Sans acétamipride, la FNSEA réclame au gouvernement un dispositif d'indemnisation en cas de perte causée par la jaunisse et des investissements pour trouver d'autres solutions.

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