Policier filmé en train de gifler un jeune en Seine-Saint-Denis : une double enquête a été ouverte

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Article rédigé par France 2 - N. Perez, V. Thibier, M. Renier, M. Le Rue. Édité par l'agence 6Médias
France Télévisions

Un policier a été filmé en train de gifler un jeune en Seine-Saint-Denis. La vidéo a largement été diffusée sur les réseaux sociaux et suscite la colère du préfet de police de Paris. Une double enquête a été ouverte.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un policier s'approche à quelques centimètres du visage d'un jeune homme. Celui-ci est dos à la grille d'un immeuble. Il n'oppose aucune résistance. On devine un échange verbal lorsque le coup part. Derrière, deux autres fonctionnaires ne réagissent pas. Le policier crache alors au visage du jeune, qui s'essuie d'un revers de manche. Puis, le policier jette son téléphone à terre avant de le laisser repartir libre.

Une jeune femme a filmé toute la scène. "De ma chambre, j'ai tout entendu vu que la fenêtre était ouverte. Le policier était énervé en arrivant et parlait mal à tout le monde. Je pense qu'il attendait une réaction des jeunes", explique Sonia, témoin. Avant d’ajouter : "J'étais choquée."

"Nos policiers doivent être exemplaires"

Contacter la préfecture de police appelle à la prudence. L'enquête devra révéler le contexte de l'opération policière et ce qui a précédé la scène filmée. De son côté, le procureur a précisé aux équipes de France Télévisions le motif du contrôle : "un groupe de cinq hommes, dont deux avaient des interdictions d'entrer en contact. Mais la victime de la gifle n'était pas concernée", indique Éric Mathais, procureur de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Un geste inacceptable pour le maire de Saint-Denis. "Nos policiers doivent être exemplaires parce qu'ils le doivent aux citoyens, mais également parce que c'est de là qu'ils tirent leurs forces. Si les policiers se mettent à se comporter, dans ce cas particulier, comme des voyous, ils perdent toute autorité pour agir", lance Mathieu Hanotin, maire (PS) de Saint-Denis. L'IGPN, la police des polices, a été saisie. Une enquête est ouverte pour violences par personnes dépositaires de l'autorité publique.

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