Mobilisation des agriculteurs : les manifestants dénoncent une "concurrence déloyale"

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Article rédigé par France 2 - G. de Florival, M. Perrier, V. Chatelier, A. Dupont, C. Chabaud, ICI en régions, A. Boulet - Édité par l'agence 6Medias
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Les agriculteurs sont en colère. Une journée de mobilisation à l’appel de l’alliance FNSEA-Jeunes Agriculteurs, et plusieurs actions de Versailles à Perpignan avec un message : l’opposition aux importations jugées déloyales, tout cela dans un contexte inédit de déficit commercial de l'agriculture tricolore.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Au milieu des clients, à la surprise générale, une cinquantaine d'agriculteurs traquent les produits étrangers dans les rayons d'un supermarché de l'Oise. Une opération au matin du vendredi 26 septembre pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme de la concurrence déloyale. "Ils utilisent là-bas des produits qu'on utilisait il y a 60 ans ici. Donc vous voyez, on n'est pas dans le même monde et en matière de concurrence, on ne peut pas lutter contre eux", explique Régis Desrumaux, président de la FDSEA de l'Oise.

Une journée de mobilisations

Action dans les supermarchés, concert de klaxons à Versailles, opération escargot sur l'autoroute et même contrôle des camions... au total, une centaine d'actions coup de poing ont eu lieu à l'appel de deux syndicats agricoles. À Perpignan, des arboriculteurs ont brûlé les pieds de leurs vignes pour bloquer un rond-point. Dans leur viseur : les droits de douane et le projet d'accord de libre-échange avec certains pays d'Amérique du Sud.

"Des charges salariales plus basses dans les autres pays, des contraintes moins importantes chez eux, donc une facilité de production beaucoup plus compétitive que chez nous. Donc nous, on se met des bâtons dans les roues tout seul, alors que les autres pays avancent", livre Gérard Majoral, arboriculteur et maraîcher de la FDSEA 66.

Selon ces derniers, les effets seraient déjà visibles. En 2025, la France pourrait importer davantage de produits agroalimentaires qu'elle n'en exporte. Ce serait alors du jamais vu depuis 50 ans.

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