Menace des drones : la France déploie ses armes
Après la multiplication des survols de drones ou d'avions probablement russes dans le ciel européen, comment la France se prépare-t-elle ? De quelles armes disposons-nous ?
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
C'est le fleuron de la défense anti-aérienne française : le système d'interception Mamba. Exceptionnellement, les équipes de France Télévisions ont pu le filmer. Les ordres sont passés en anglais, mais c'est bien l'armée française qui se trouve dans un poste de commandement dans la Creuse. Ce jour-là, simulation d'une intrusion dans l'espace aérien. Dans le scénario, l'ordre a été donné de détruire les avions à l'aide de missiles Aster, les plus gros missiles français d'interception. "On est capable de tirer plusieurs missiles à un intervalle très court sur plusieurs cibles en même temps", indique le Capitaine Sébastin de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Jusque-là, en cas d'intrusion, la doctrine était seulement de raccompagner les avions. C'est ce qu'a fait l'OTAN avec des chasseurs russes en Estonie il y a quelques semaines. Mais la France dit ne plus exclure de les abattre, un moyen de montrer les muscles. "Ça a crédibilisé la menace. Ça montre la détermination française à intervenir, à protéger l'espace aérien et la souveraineté française. Pour nous, évidemment, c'est très concret puisque nous nous entraînons à cela quotidiennement, c'est notre métier", analyse le capitaine Jérémy de l’armée de l’Air et de l’Espace.
D’autres armes efficaces
Doté d'un radar très performant, le Mamba a fait ses preuves en Ukraine. Livré à l'armée ukrainienne, il lui a permis d'intercepter de grands drones Shahed que la Russie produit par milliers. Mais pour les plus petits drones, il n'est pas adapté. "C'est trop cher, ce serait une aberration. C'est comme si vous utilisiez un camion-benne pour transporter un caillou qui tient dans votre main. C'est ridicule", compare le Capitaine Sébastin.
L'armée s'entraîne aussi avec des armes d'un tout autre calibre. Au cours des manœuvres face aux petits drones, des soldats s'exercent avec des fusils brouilleurs d'ondes. Ils sont en service depuis trois ans. "Il va permettre à l'utilisateur de bloquer le drone pendant un court instant afin de permettre ensuite au reste des opérateurs de pouvoir le détruire par une action de feu", détaille le Maréchal des logis Melvin, opérateur de Nérod, armée de Terre.
L'armée recycle aussi des armes plus anciennes, comme un canon de 20 millimètres, dopé à l'intelligence artificielle pour intercepter des drones. Elle en invente aussi de nouvelles avec les industriels, comme un laser qui provoque leur destruction à distance.
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