Marseille : des barrières pour protéger les riverains des violences urbaines

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Article rédigé par France 2 - N.Dahan, P.Vaireaux, C. La Rocca, N.Thévenot
France Télévisions

À Marseille (Bouches-du-Rhône), les habitants tirent les conséquences des violences urbaines en tentant de se protéger et de se barricader. Dans la ville, près d’un tiers des logements se trouve aujourd’hui dans des résidences fermées. Les barrières et les clôtures compliquent parfois la circulation.

Depuis les années 90, de plus en plus de quartiers se cloisonnent à Marseille (Bouches-du-Rhône). La ville détient le record du nombre de résidences fermées. Ce dispositif force les riverains et les piétons à faire des détours. "C’est le stress, car on n'est jamais à l’abri d’avoir le portail ouvert", déplore une mère de famille. Dans un quartier de la ville, la proximité du stade Vélodrome a motivé la fermeture. "Pendant les concerts ou les matchs, les gens essayent de se garer dans le lotissement, et c’est difficile pour nous", témoigne un riverain.

1 900 résidences fermées

Ces quartiers fermés sont souvent légaux car les voies sont privées, comme 31 % des rues à Marseille. "Ce sont des contraintes dans la vie de tous les jours", peste un habitant. La ville compte 1 900 résidences fermées. Stationnement anarchique, nuisances sonores, sentiment d’insécurité, les motivations sont multiples. "La fermeture, c’est clairement un argument de vente", assure même Julien Dario, docteur en géographie. Un habitant sur trois vit dans ces résidences sécurisées.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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