Frappes israéliennes au Qatar : les États-Unis étaient-ils au courant ?

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Article rédigé par France 2 - L. Lacroix, A. Lay, V. Bouffartigue, P. Ngankam. Édité par l'agence 6Medias
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Donald Trump est-il réellement contrarié par les frappes israéliennes à Doha (Qatar) ? Il y a le message public adressé à son amie émiratie et il y a les visites à Jérusalem du secrétaire d'État américain, Marco Rubio. Lundi 15 septembre, les dirigeants arabes se réunissent au Qatar.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Dix bombes ont été larguées sur une seule cible le 9 septembre dernier. L'armée israélienne a visé des responsables du Hamas palestinien sur le territoire du Qatar. Des frappes inédites. Pour quel résultat ? Du point de vue purement opérationnel, c'est un échec pour Israël. Selon le Qatar, six personnes ont été tuées, mais pas le négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya. Lui et d'autres dirigeants du mouvement auraient survécu. Or, c'était clairement l'objectif de l'opération pour le Premier ministre israélien. Il l'a répété samedi 13 septembre. "Se débarrasser [des chefs terroristes du Hamas] permettrait d'éliminer le principal obstacle à la libération de tous nos otages et à la fin de la guerre", déclare Benyamin Nétanyahou.

"Le président américain a été fortement irrité"

Quel rôle ont joué les États-Unis, à la fois alliés d'Israël et du Qatar ? La Maison-Blanche affirme que Donald Trump n'aurait été averti qu'à la dernière minute par Israël. "Je ne suis vraiment pas content de cette situation. Ce n'est vraiment pas bien", assure le président des États-Unis. Un Donald Trump qui semblait irrité par l'opération. "Le président américain a été fortement irrité parce qu'il soupçonne que le Premier ministre veut hypothéquer, en réalité, le résultat de négociations dont les Américains sont partie prenante. Ils mettent tout leur poids, d'ailleurs", analyse David Rigoulet-Roze, spécialiste du Moyen-Orient et chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS).

Mais pas question de remettre en question le soutien sans faille des États-Unis à Israël. Dimanche 14 septembre, le chef de la diplomatie américaine s'est affiché aux côtés de Benyamin Nétanyahou. "Ça ne changera rien à notre relation avec Israël qui restera forte", assure Marco Rubio, secrétaire d'État américain. Quant au Hamas, il est affaibli par près de deux ans de guerre, mais il ne capitule pas face à Israël. L'armée israélienne a, elle, intensifié ses attaques sur la ville de Gaza. Des centaines de milliers de civils sont de nouveau sur les routes pour essayer de trouver un refuge.

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