Edvard Munch : une vie et une œuvre des ténèbres à la lumière
Son tableau le plus connu, Le Cri ne symbolisait pas particulièrement la joie de vivre et pourtant le peintre norvégien Edvard Munch aimait aussi les couleurs vives, peindre des soleils, la lumière, et la nature.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
De Munch, vous connaissez sûrement Le Cri. Une icône de la pop culture. Célèbre au point de devenir un émoji. Terrifiant au point de tout éclipser jusqu'au soleil lui-même. Le soleil, version Munch, le voici : un immense astre solaire flamboyant de 8 mètres sur 5, pourtant difficile à cacher. Presque un trésor national, visible à l'université d'Oslo. "D'être entouré par tous ces tableaux de Munch, c'est fantastique", s'extasie une visiteuse. "Ce que le soleil signifie pour nous en Norvège après un hiver long et rude, c'est la vie", ajoute une autre.
Une œuvre à l'image de son auteur
Le travail d'Edvard Munch est un peu à l'image de sa vie. La tuberculose a emporté sa mère, puis sa sœur. Pour son frère, c'est une pneumonie. Le peintre lui-même est maladif, alcoolique et dépressif. Résultat, ses toiles ne sont pas franchement riantes. Mais tout va changer. Début 1900, l'homme se rapproche du vitalisme, un courant philosophique qui prône un retour à la nature et à une vie plus saine, des hippies avant l'heure. Munch invite alors ses amis à Kragerø, une petite ville au bord d'un fjord, avec un programme très arrêté.
"Concrètement, ils se mettaient nus dehors face au soleil pour y puiser de l'énergie et faire du sport dès le lever du jour. Ils faisaient de la boxe, lançaient des rochers, nageaient, mangeaient végétarien. Un vrai programme de remise en forme entre amis", explique la spécialiste de Munch, Patricia G. Berman.
Résultat, Edvard est au top de sa forme. Et cela tombe bien, il décide de participer à un concours. Non pas de biscoto, mais de peinture, la lumière et le cadre l'inspirant. L'enjeu est prestigieux : décorer la grande salle d'honneur de l'université d'Oslo. Une longue fresque. Onze tableaux pour inscrire son nom dans l'histoire. Munch est en finale, mais son style fait débat.
Un style bien à lui
"Il mélange de la térébenthine et de la peinture à l'huile pour créer des effets de coulures. À cette époque, le public trouve ça moche et mal réalisé. Il utilise aussi la couleur de façon inédite. Cet homme, par exemple, a une barbe verte. C'était incompréhensible pour le public", détaille Sigurd Thomassen, guide à l'université Aula d'Oslo.
Le jury lui-même est perdu et le concours est annulé. Mais pour Munch, pas question d'abandonner. Pendant 5 ans, il continue de travailler sur 140 esquisses qu'il va jusqu'à exposer. Une véritable campagne de communication qui porte ses fruits. Finalement convaincue par ce soleil, symbole de vie et de science, l'université lui ouvre ses portes. Une consécration pour le peintre et l'occasion de faire rayonner son travail pour des siècles et des siècles.
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