Éboulement mortel en Haute-Savoie : les routes sont-elles suffisamment sécurisées ?

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Article rédigé par France 2 - M. Delaunay, A. Husser, B. Tanguy. Édité par l'agence 6Medias
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Mercredi 20 août, en Haute-Savoie, une voiture a été percutée par un bloc rocheux qui s'est détaché d'une paroi de la montagne. Deux personnes sont mortes. Cet accident repose la question de la sécurisation des routes de montagne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité. 

À Bicqueley (Meurthe-et-Moselle), une falaise de 45 mètres de haut menace de s'effondrer sur une route départementale. Des ouvriers doivent renforcer la paroi. Depuis plusieurs années, des blocs de roche se détachent, trois rien que l'an dernier. À l'aide d’une grue, des kilomètres de grillage ont été fixés. "On est en train de sécuriser le talus en mettant du grillage, des plaques, des écrous et des barres injectées tous les trois mètres", explique Nicolas Bernard, cordiste en milieu naturel. Les barres métalliques sont enfoncées dans la falaise à 6 m de profondeur pour maintenir l'installation en cas d'éboulement. 

Un soulagement pour les automobilistes

Les travaux rassurent ceux habitués à fréquenter l’axe dangereux. Le soulagement est surtout pour les automobilistes : 3 000 chaque jour, dont un retraité circulait sur cette départementale avant qu'elle ne soit fermée. "J'emprunte cette route trois fois par jour, donc le fait de savoir qu'on pourra y rouler en toute sécurité, c'est bien évidemment rassurant", partage Jean-Pierre Ferry, habitant de Bicqueley.

Les risques d'éboulements sont de plus en plus fréquents. Alors, les routes sont-elles suffisamment contrôlées ? Oui, selon une élue, mais il est impossible de tout anticiper à cause du réchauffement climatique. "Quand on alterne des épisodes de sécheresse intense et de pluies intenses, les roches vont bouger, vont se dilater, la terre va moins tenir à la roche et on va avoir des phénomènes de glissements de terrain ou d'éboulement", assure Audrey Bardot, vice-présidente infrastructures et mobilité du département de Meurthe-et-Moselle. Au total, les travaux prévus jusqu'à l'automne sur la route vont coûter plus de 3,5 millions d'euros à l'État et au département.

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