Dermatologie : quand les applications remplacent les médecins
La France est confrontée à une pénurie de dermatologues. Leur nombre a chuté de 20 % en 20 ans. Les patients sont de plus en plus nombreux à utiliser des applications de téléconsultations alimentées par l'intelligence artificielle face aux délais d’attente pour un rendez-vous. Mais peut-on vraiment leur faire confiance ?
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Il suffit d'un grain de beauté qui change de couleur, de taille ou qui gratte un peu pour réveiller les anxieux. Alors, afin de se rassurer, certains ont pris le pli d’utiliser des applications qui foisonnent pour vous conseiller. Une simple photo que l'on prend avec son smartphone et, en quelques secondes, le site confirme s'il y a matière ou non à s'inquiéter. "C'est une bonne idée. Mais je crois que je préfère le dermatologue quand même", indique une passante. "Si vraiment j'ai un doute, je vais aux urgences à l'hôpital", lance une autre.
Les dérives de l’IA
La Société française de dermatologie a alerté, il y a un mois, sur les dérives de l'intelligence artificielle dans le dépistage des cancers cutanés. Elle réclame, entre autres, plus d'encadrement pour les applications dont certaines peuvent être payantes.
"Une photo, ce n'est pas suffisant pour faire un diagnostic. Ces algorithmes n'ont pas aujourd'hui une spécificité ou une sensibilité de 100 %, et donc on peut faussement classer une lésion inquiétante alors qu'elle ne l'est pas", assure le Pr Tu Anh Duong, service de dermatologie générale et oncologique à l’Hôpital Ambroise-Paré (AP-HP), de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Si la visite chez un dermatologue est recommandée, encore faut-il pouvoir obtenir un rendez-vous.
Se faire dépister en pharmacie
En Gironde, des pharmacies proposent des dépistages rapides, pour une dizaine d'euros, grâce à un dermoscope fixé sur un smartphone. Une technologie qui fait appel à l'intelligence artificielle mais qui est surtout analysée à distance par un spécialiste. "C'est vrai que l’IA, on ne l'utilise pas parce qu'on peut avoir un résultat immédiat. Par contre, on n'est pas sûr de la fiabilité, on n'est pas dermatologue, donc on n'est pas capable de poser un diagnostic. C'est toujours un dermatologue qui regarde les photos derrière", explique Valentin Hamon, de la pharmacie Elsie de Toulenne (Gironde). En cas de suspicion, les patients obtiennent un courrier pour un rendez-vous en urgence. Entre 1990 et 2023, le nombre de cancers de la peau a plus que triplé.
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