Coiffeurs : la profession tente de se réinventer
Les salons de coiffure sont en souffrance, des défaillances en hausse, une clientèle moins régulière et des charges jugées trop lourdes. C'est pourquoi certains tentent de se réinventer.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Elles sont partout sur les réseaux. On les appelle Taper, Buzz Cut, Wolf Cut pour les hommes, Kitty Cut et Cup Cut chez les femmes. Des coupes de cheveux tendance incontournables en 2025. C'est ce que propose un barbershop de Caen (Calvados), comprenez barbier, qui en réalité réalise surtout des coupes de cheveux. "Je viens chez le barbier, même si je n'ai pas de barbe", partage Nathan Denisoff, client de 14 ans.
Pour attirer les plus jeunes, le patron Charly Levilly a trouvé l'inspiration ailleurs que dans sa formation. "On s'inspire des réseaux sociaux. On essaie de suivre d'autres barbiers qui ont plus ou moins un visuel sur Instagram ou Facebook plus important que nous. On essaie de les suivre, par exemple aussi les couples de footballeurs", explique le coiffeur barbier.
Le prix : 25 euros pour 30 minutes. Pour la vingtaine de clients qui se présentent chaque jour, c'est aussi l'ambiance décontractée et les soins qui séduisent. "C'est une autre ambiance, c'est autre chose, plus en adéquation avec l'air du temps, je trouve", remarque Gaylord Senechal, professeur des écoles et client. La demande est telle que Charly Levilly doit embaucher d'autres coiffeurs pour ses deux salons et il n'est pas le seul.
Les coiffeurs traditionnels en perdition
Les barbershops se multiplient quand des salons traditionnels luttent pour perdurer. Plus d'un millier ont déposé le bilan en 2023. C'est ce que veut éviter Corinne Legrand qui enchaîne les heures. "Je commence à coiffer le matin à 7h30 jusqu'à minimum 19h30", assure la coiffeuse. Un rythme soutenu pour compenser la hausse des charges et les budgets limités de ses clients. "J'ai des clientes qui venaient une fois par mois, qui viennent maintenant tous les deux, trois mois. J'ai du personnel à payer, c'est votre salaire qui est en jeu, c'est tout. C'est vrai que c'est dur", poursuit-elle. Faute de revenus suffisants, elle n'a pas pu garder trois de ses quatre salariés.
Alors pour tenir, une solution : se réinventer. Après 40 ans de carrière dans un salon traditionnel, Muriel Roussel coiffe désormais chez elle. Elle reçoit ses clientes dans une pièce aménagée au rez-de-chaussée de sa maison. Pour la coiffeuse, c’est une économie de 1 400 euros de loyer, moins de charges et moins de responsabilités. "Tout ce qui était périphérique à mon métier, c'est-à-dire la gestion, le management, la prise de risque financière, m'était difficile à supporter", explique la coiffeuse. Aujourd'hui, Muriel Roussel n'a aucun regret. Elle a même trouvé en ses voisins de quartier de nouveaux clients.
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