Classes moyennes : paient-elles trop d’impôts ?

Publié le 09/09/2025 22:22

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France 2 - J. Bigard, E. Martin, T. Bové, J. Blondel, G. Bourlat, A. Da Silva Oliveira - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Les classes moyennes, ceux qui ne sont ni trop pauvres, ni trop riches, ont l'impression de payer pour les autres. Est-ce que c'est vrai ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

On estime que la classe moyenne, c'est environ la moitié de la population française : 26 millions d'adultes dans notre pays. Vous en faites partie si vous gagnez, après impôt déduit, entre 1 700 et 3 100 euros nets mensuels environ par personne. Cette classe moyenne a souvent l'impression de payer trop d'impôts sur le revenu. Sauf qu'en y regardant de plus près, elle ne paie qu'environ 10 % du total prélevé par l'État, quand les ménages les plus aisés en paient 90 %.

Dans le détail, la classe moyenne inférieure en est même exemptée. En revanche, la classe moyenne supérieure, celle qui gagne en moyenne plus de 2 200 euros par mois, n'y échappe pas. Elle paie en moyenne 1 100 euros d'impôt sur le revenu. Et ça, c'est sans compter la taxe foncière, la TVA et les cotisations sociales. Surtout, leurs impôts ont tendance à augmenter plus rapidement que ceux des autres.

Des impôts qui augmentent

L'an dernier, par exemple, la classe moyenne a payé entre 4 et 10 % de plus en impôts sur le revenu. Ça veut dire que leur salaire a augmenté, mais qu'une partie a été récupérée par l'impôt, ce qui peut nourrir un sentiment de frustration.

D'autant que les 10 % des Français les plus riches utilisent de plus en plus de crédits d'impôt, qu'on appelle aussi niches fiscales : faire appel à un jardinier, à un tuteur pour les enfants, ou réaliser un investissement dans l'immobilier neuf, par exemple, a permis de réduire leur taux d'imposition, et ils en ont beaucoup profité. Les impôts sur le revenu réellement payés par les plus riches ont même baissé de 0,1 % l'an dernier. Voilà qui pourrait en partie expliquer ce sentiment de la classe moyenne française de faire plus d'efforts que les autres dans cette période de crise.

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