Budget 2026 : Sébastien Lecornu, prêt à abandonner la suppression de jours fériés

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Article rédigé par France 2 - J. Hazo, T. Paga, J. Assouly, B. Gelot, C. Adriaens-Allemand, M. Dolphin, C. Le Calvé, A. Husser, S. Gravelaine. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Le temps des gages et des discussions est engagé avec la fin qui semble annoncée du projet de suppression de deux jours fériés proposée par François Bayrou. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu ouvre des portes et estime qu’il n’y a pas de tabou sur la fiscalité des plus hauts revenus.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Travailler deux jours de plus sans gagner plus, la piste semble être abandonnée par Matignon. Les jours fériés resteront finalement fériés. Une bonne nouvelle pour les salariés et les patrons rencontrés par les équipes de France Télévisions à Rennes (Ille-et-Vilaine). "Je ne trouve pas normal qu'on prenne des jours fériés aux gens qui travaillent, qui font vivre le pays", lance un passant. En revanche, pour des retraités, la marche arrière est un peu rapide. "Ils auraient pu en enlever un et en laisser un. Ça aurait pu contenter la moitié des gens", suggèrent-ils. Un renoncement symbolique et fort. Sébastien Lecornu y a réfléchi loin des caméras, en rupture avec ses prédécesseurs. "C'est un moine, un taiseux. Il est excessivement timide. Ça ne vend pas du rêve, mais ça peut être efficace", estime un député Ensemble pour la République.

La taxation des hauts revenus

Le mot d'ordre du nouveau Premier ministre : écouter. Une méthode qu'il veut aussi appliquer sur l'autre point clé du budget, la taxation des grandes fortunes exigée par la gauche. Certains à droite ouvrent la porte aux compromis. "Évidemment, mais sans faire d'absurdités. Vous ne pouvez plus garder des logiques d'optimisation fiscale où certains, avec des holdings ou autres, ne payent pas le même pourcentage que l'ensemble des Français", affirme Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France sur RTL.

La taxation des hauts revenus, c'était un tabou à l'Élysée. Le président n'en voulait pas. Mais Sébastien Lecornu dispose d'un atout majeur. "Il a la confiance de l'Élysée, ce qui peut être un plus pour que le président accepte de céder sur certains points", estime un ancien ministre. Le nouveau Premier ministre reprendra ses consultations ce lundi 15 septembre.

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