Budget 2026 : 3 000 fonctionnaires en moins, l'État veut couper dans les dépenses

Publié le 15/10/2025 21:22 Mis à jour le 15/10/2025 21:23

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France 2 - C. Méral, C. Adriaens-Allemand, A. Brignoli, N. Salem, E. Yen-Pons, G. Bourlat, C. Gantzerr, N. Jauson - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Pour boucler le budget, augmenter les impôts ne suffira pas : il faut aussi couper dans les dépenses. Les ministères régaliens – les Armées, l'Intérieur ou la Justice – sont préservés. En revanche, d'autres ministères, comme celui du Travail, sont mis à la diète, avec de vraies conséquences.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À Bercy, les gagnants et les perdants du budget 2026 sont dans des documents. Les équipes de France Télévisions les ont passés à la loupe. Baisse drastique au ministère du Travail : réduction de 2,5 milliards et un millier de postes en moins. Les primes à l'embauche des apprentis devraient encore diminuer, regrette un patron d'une PME près de Marseille. "Ça nous donne moins envie et moins la possibilité d'aller chercher de l'alternance et des apprentis. Mais après, on le fait toujours", partage Quentin Vitale, PDG de Vitale Climat.

Pour les apprentis, terminés les 500 euros pour le permis de conduire et finies les exonérations de cotisations sociales : leur salaire net serait donc moins élevé. "Je trouve ça dommage et désencourageant pour des jeunes apprentis comme moi qui viennent de commencer dans le BTP", regrette Thomas Henry, apprenti.

Baisse aussi pour la cohésion des territoires, notamment pour le logement : 900 millions en moins, avec des coupes, dont la rénovation des bâtiments. Également amputée, l'aide au développement. Au total, il est prévu 3 119 postes de fonctionnaires en moins.

Le ministère des Armées gagnant

Au contraire, d'autres ministères sont gagnants, comme celui des Armées, devenu prioritaire. Plus de 6,7 milliards d'euros et 830 postes supplémentaires sont prévus face à une menace venue notamment de la Russie. "Nous n'avons pas assez d'avions, nous n'avons pas assez de chars, nous n'avons pas assez de bateaux. Il faut très rapidement, au niveau européen, mais avec en particulier des budgets français, arriver à reconstruire pour nous ce que les Américains nous apportent", explique le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre.

Police et gendarmerie voient aussi leur budget progresser : 1 450 postes en plus. Même tendance pour la justice. Mais attention, tout sera débattu, les parlementaires auront le dernier mot.