Braquages : les boutiques de seconde main prises pour cibles

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Article rédigé par France 2 - D. Schlienger, O. Barba, L.-A. Auvray, M. Nimsgern, F. Seguela, N. Cornet. Édité par l'agence 6médias
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Les magasins de seconde main ne sont désormais plus épargnés par les braquages. Une boutique de maroquinerie de luxe d'occasion a été braquée dimanche 6 juillet à Paris.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Ils avaient prévu un gros sac pour pouvoir tout emporter en à peine quelques minutes. Des articles de luxe à plusieurs milliers d'euros. Le braquage a eu lieu en plein jour grâce à une ruse. Il est 11 heures du matin quand une vendeuse voit un homme aux allures de retraité se présenter à la porte. "J'ouvre pour parler avec la personne. Il pousse la porte et moi aussi, il me pousse. Il mettait sa main dans sa poche en montrant l'arme, il me disait que ça allait bien se passer si je faisais tout ce qu'il me demandait", a détaillé la vendeuse. Sous son béret, l'homme portait en fait un masque en silicone. Il fait rentrer un complice. À deux, ils dévalisent la boutique. Leur butin : 125 000 euros.

La nouvelle cible des braqueurs

C'est la nouvelle cible des braqueurs. Des dépôts-vente, showrooms de luxe, de produits de seconde main qui ont parfois encore plus de valeur que le neuf. Au moins cinq cambriolages depuis janvier ont été enregistrés, le dernier en date, a eu lieu dimanche 6 juillet. Les malfaiteurs ont escaladé les balcons d'un immeuble pour, en pleine nuit, atteindre le quatrième étage et emporter des dizaines de sacs à main pour une valeur d'un million d'euros. Pourtant, sur le bâtiment, seule une simple plaque indique qu'il y a une boutique.

Selon un syndicat de police, derrière ces cambriolages, il y a des réseaux très organisés qui font beaucoup de repérages. "Les commanditaires peuvent être à l'étranger, dans des pays de l'Est qui sont intéressés par ces produits de luxe qui sont revendus soit en Russie, soit en Chine où ils sont très friands de ces sacs à main", a expliqué Axel Ronde, porte-parole du CFCT Police.

Des systèmes de sécurité moins importants

Les boutiques de seconde main sont d'autant plus des cibles qu'elles s'exposent sur les réseaux sociaux. Et malgré des systèmes sophistiqués, elles n'ont pas les mêmes moyens de sécurité que les grandes marques. "On reste une structure quand même familiale, donc, effectivement, mettre des dispositifs avec des sas, ça coûte, et on a fait faire des devis : plus de 40 000 euros. Nous sommes clairement des cibles avec des systèmes de sécurité moins importants", a fait savoir Beverly Sonego, fondatrice de Monagram Paris.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par la brigade de répression du banditisme.

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