Tourisme : des vacances dans un monastère, le choix du recueillement

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Article rédigé par France 2 - T. Chabeau, J. Boulesteix, C. Beauvalet. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Jeudi 21 août, le journal de "13 Heures" vous emmène à l’abbaye de Ligugé, près de Poitiers (Vienne), où les moines proposent aux voyageurs le couvert et le gîte en échange de quelques heures de travail.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.

Les cloches résonnent depuis l’an 361 dans l’abbaye de Ligugé, près de Poitiers (Vienne). Depuis l’année dernière, les moines accueillent des invités un peu "jardiniers", comme David Brun, qui est là pour une semaine. David est un adepte du wwoofing, une pratique qui consiste à séjourner gratuitement dans un lieu en échange de cinq heures de travail par jour.

D’habitude, il se rend dans des fermes, mais cette fois, il a choisi le plus vieux monastère d’Occident. "J'avais envie de connaître un peu le travail de la terre pour mon développement. Et puis, comme en plus c'était une abbaye, je me suis dit que ça me ferait du bien d'être dans un cadre de retraite, histoire de faire le point aussi sur ma vie, dans un cadre qui se prête à la méditation", partage le wwoofer.

Une fois leur travail terminé, les wwoofers sont libres de visiter les alentours ou de rester dans leurs chambres. Ils sont logés dans une aile attenante au monastère pour ne pas troubler la tranquillité des moines.

Un monastère qui accueille également les femmes

Dans la communauté bénédictine, le frère Joseph-Marie est le principal interlocuteur des wwoofers, des invités croyants ou non, pratiquants ou non. "Il n'y a aucun souci, c'est comme ils le veulent. Il y a certains wwoofers qui n'assistent pas du tout aux offices et il y en a certains qui choisissent de venir participer à quelques offices au sein de la communauté", explique le moine bénédictin.

Le frère Joseph-Marie a convaincu les quinze autres moines d’accepter la présence de femmes parmi les wwoofers. Toute aide est bienvenue pour entretenir les quatre hectares de terrain. "Normalement, il n'y a pas de femmes, mais cela est accepté. Il n'y a pas d'interdit. Il y a des choses qu'il faut ajuster, comme on dit", indique le frère Joseph-Marie.

Accueillir des femmes, mais avec des limites. À l’heure du repas, elles se retrouvent dans une salle extérieure au monastère. Les moines déjeunent entre eux, en silence. Même la caméra des équipes de France Télévisions n’a pas été conviée à la table des religieux. Car c’est la vie qu’ils ont choisie, à l’écart du monde.

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