Taxe foncière : les premiers avis sont dans les boîtes aux lettres

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Article rédigé par France 2 - T. Paga, N. Dalaudier, L. Rochette - Édité par l'agence 6Medias
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À partir de lundi 25 août, arrive dans les boîtes aux lettres la taxe foncière pour tous les propriétaires qui, cette année encore, augmentera a minima de 1,7%. En 10 ans elle a bondi de 30 % en moyenne, notamment en Bretagne, plus précisément à Ploërmel, dans le Morbihan, où cette année la facture grimpe de 8%.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


C'est un classement en haut duquel les habitants de Ploërmel (Morbihan) auraient préféré ne pas figurer. La taxe foncière y a augmenté de 8 %, plus que la plupart des autres communes. "Ça augmente beaucoup tous les ans. Pour un appartement de 100 mètres carrés, on doit être à plus de 1 500 euros de taxes foncières, donc ça fait beaucoup", livre un habitant.

De son côté, Hubert Perrichot possède une maison avec un petit jardin. L'année dernière, sa taxe foncière s'élevait à 1 867 euros. Il va passer la barre des 2 000 euros cette année. "Je suis dans la classe moyenne, donc j'absorbe cette augmentation dans mon budget. Mais il faut reconnaître que pour d'autres personnes, c'est un peu plus compliqué, j'imagine", explique-t-il.

Des travaux qui divisent les habitants

Selon Hubert, qui n'est pas du même bord politique que le maire, certains travaux récents sont superflus et incompatibles avec les contraintes budgétaires. "On vit un peu au-dessus de nos moyens aussi, c'est-à-dire qu'il faut apprendre à gérer avec moins d'argent et puis faire moins dans le beau, mais peut-être plus dans l'efficace", ajoute l'habitant de Ploërmel.

Contacté au téléphone, le maire justifie les 8 millions d'euros de travaux du centre-ville par la refonte de l'assainissement. Les hausses d'impôts participent aussi à construire une école et à réhabiliter un autre établissement. Au total, ce sont 11 millions d'euros qui ont été investis. "Cela devenait un petit peu insalubre, parce qu'il y avait beaucoup de travaux à faire et qu'il était nécessaire de reconstruire un nouveau bâtiment", avance un habitant.

Et puis, il y a les subventions à la mairie qui font défaut. Pour un habitant, révolté contre les hausses d'impôts, ce sont les décisions de l'État qui sont responsables. "C'est quand même eux qui se retirent de tous les engagements et qui remettent ces responsabilités sur le dos des maires et des communes, mais sans leur en donner les moyens non plus." La perspective des élections municipales n'a pas changé la vie du maire. Pour lui, il faut des finances saines à la prochaine équipe. Il n'exclut d'ailleurs pas de se représenter lui-même.

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