Sécurité routière : les poids lourds pesés avant la traversée d’un pont dans le Lot

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - M.-C. Delouvrié, M. Mouamma, F. Reboul. Édité par l'agence 6Médias
France Télévisions

Dans le Lot, un système de pesée inédit a été installé pour stopper les poids lourds en infraction. L'enjeu est important puisqu'on estime que 30 000 ponts en France seraient en mauvais état. Bien souvent, les communes n'ont pas les moyens de les entretenir.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.

Mis en service en 1842, le pont suspendu de Cajarc (Lot), qui traverse le Lot, est en théorie interdit aux poids lourds de plus de 20 tonnes. Pour faire respecter cette interdiction, c'est une première en France : des capteurs enfouis dans la chaussée sous deux bandes permettent de peser chaque poids lourd en amont. S'ils dépassent 20 tonnes, un écran s'allume pour alerter immédiatement le chauffeur, qui doit normalement bifurquer ou faire demi-tour. S'il passe tout de même, plusieurs caméras enregistrent sa plaque d'immatriculation pour le verbaliser avec une amende de 1 500 euros.

Un dispositif qui semble porter ses fruits

Une sévérité plutôt bien comprise par les habitants de Cajarc. "C'est bien pour le pont parce qu'il est un petit peu ancien et il est vrai que ça fait un moment qu'on craint d'avoir la fermeture complète du pont, voire hélas le drame qu'il y a déjà eu dans notre région", lance une riveraine. La catastrophe de Mirepoix-sur-Tarn est encore dans tous les esprits. Il y a six ans, le passage d'un poids lourd de 52 tonnes a provoqué l'effondrement du pont, entraînant la mort du chauffeur et d'une adolescente dans la voiture qui le suivait.

Un drame qui, avec d'autres accidents, a convaincu les départements du Lot et de l'Aveyron d'investir 300 000 euros pour le dispositif, qui semble déjà dissuasif. "Depuis la dernière quinzaine, il n'y a eu aucun véhicule en surpoids qui a emprunté le pont. Alors qu'auparavant, c'était un véhicule par jour en surpoids qui l'empruntait. Donc la peur de la sanction semble porter ses fruits", assure Frédéric Gineste, vice-président du département du Lot (sans étiquette).

Encore expérimental et coûteux, le système n'est pas amené à se généraliser malgré l'urgence. En France, un pont sur dix nécessite aujourd'hui des travaux de sécurisation.

Parmi nos sources :

Liste non exhaustive.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.