Pharmacies : elles sont de moins en moins nombreuses dans les zones rurales

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Article rédigé par France 2 - B. Six, B. Sidibe, T. Breton, D. Fossard, N. Titonel. Édité par l'agence 6Medias
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Comment sauver nos pharmacies ? Faute de repreneur et manque de personnel, les fermetures se multiplient depuis quelques années. L'an dernier, on comptait près d'une fermeture de pharmacie par jour.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À Saint-Méard-de-Gurçon (Dordogne), 800 habitants, la pharmacie marque l'entrée du village. Chaque jour, 30 à 40 personnes viennent y chercher leurs médicaments. Mais à 66 ans, le pharmacien aimerait prendre sa retraite ; cela fait trois ans qu'il cherche un repreneur. "On a eu quelques contacts par téléphone, mais ils ne vont pas franchir le pas", indique Jean-Luc Grelaud, pharmacien. Avec plus de 800 000 euros de chiffre d'affaires, le commerce est pourtant rentable et les patients sont attachés à leur officine. "C'est bien pratique parce que s'il faut aller faire 15 ou 20 km, à un certain âge, c'est plus difficile de conduire", affirme une patiente.

300 officines ferment chaque année

Crise des vocations, baisse de la rémunération des pharmaciens voulue par le gouvernement, en France, chaque année, 300 officines ferment leurs portes, principalement en milieu rural. Dans la Creuse, un pharmacien a baissé le prix de vente de son commerce de 500 000 à 200 000 euros. "C'est incompréhensible. Je ne trouve personne alors que c'est une bonne affaire. J'augmente mon nombre de clients, le nombre d'ordonnances. On a une maison médicale depuis deux ans et demi avec deux médecins ; tout est pérenne", partage Francis Faure, pharmacien à Lavaveix-Les-Mines (Creuse). La situation est inacceptable pour les habitués. "C'est inquiétant dans un premier temps et si la pharmacie ferme, ça va devenir un drame", assure l’un d’entre eux. En 10 ans, la Nouvelle-Aquitaine a déjà perdu 10 % de ses pharmacies.

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