Pêche locale : du poisson breton à la cantine dans le Finistère
Depuis la rentrée de septembre, le poisson congelé a disparu à la cantine dans tous les collèges du département breton du Finistère. Elles ont l'obligation de servir du poisson frais et pêché en Bretagne, une mesure pour soutenir la pêche locale.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Leur idée pour la France : servir du poisson frais dans les cantines, issu de la pêche locale. C'est bon pour les papilles, et pour les pêcheurs. Tout au bout de la Bretagne, nous vous emmenons prendre le large. En route pour Le Guilvinec, premier port de France pour la pêche artisanale. À la fin de la journée, c'est l'heure où les bateaux arrivent. Ce jour-là, il y a quelques belles prises. Il y a toutes sortes de poissons, alors ne vous fiez pas aux apparences, les plus disgracieux peuvent être les meilleurs.
Pour les faire avaler aux enfants, il faut les transformer en filets, et cela, c'est le travail de Valentin Maréchal. Du poisson, il en mange depuis qu'il est né. "J'ai des tontons qui étaient à la pêche, donc j'ai toujours mangé du poisson", confie le jeune employé chez Top Atlantique. Faire aimer le poisson à ceux qui n'ont pas un tonton pêcheur, tel est le défi.
Dans le Finistère, ça commence à l'école. Au menu ce jour-là : du tacaud tout frais pêché. Consigne du département, fini le surgelé. Depuis la rentrée, les collèges ont l'obligation de servir du poisson pêché en Bretagne. Ce qui fait une sacrée différence pour David Stéphane, responsable de la cuisine au collège Paul Langevin au Guilvinec. "[Les enfants] ont un super poisson. Ils le goûtent et après, ils en reprennent", livre le cuisinier, approuvé par les collégiens.
Une aide bienvenue pour la pêche locale
Le surcoût de 3 euros le kilo est pris en charge par le département. Il s'agit là d’un coup de pouce bienvenu pour ce métier qui traverse des difficultés. À 22 ans, Maelan Loyer est l'un des plus jeunes patrons-pêcheurs de la région. Il a emprunté pour acheter son bateau la somme de 400 000 euros, à rembourser sur 10 ans. Il est ainsi préoccupé par les quotas, ou encore le prix du gasoil. "Il y a de la rentabilité quand même derrière", livre le jeune pêcheur, qui ne se verse pour l'instant pas de salaire. "Depuis le début, je n'ai rien pris. J'essaie de rentrer de la trésorerie au maximum, et après on verra."
Pour lui, comme pour les pêcheurs du Guilvinec, nourrir les collégiens, c'est une vente de 50 tonnes de poissons assurés tous les ans. Un coup de pouce appréciable. "Ça fait tourner l'économie locale, ça fait bosser un peu tout le monde aussi, moi je trouve ça chouette", confie un autre pêcheur. Une initiative pour soutenir la pêche côtière, et un métier admiré par les habitants, venus voir le spectacle des bateaux qui rentrent. "J'adore ça, voir le poisson débarquer, j'adore ça. Ils partent de bonne heure, vers 3h ou 4h du matin. Je pense qu'il mérite son salaire", renchérit un badaud. Les Finistériens comptent bien inciter les autres départements à imposer à leur tour le poisson local à la cantine.
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