Journée de mobilisation : à quoi faut-il s’attendre pour le jeudi 18 septembre ?

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Article rédigé par France 2 - G. de Florival, T. Paga, A. Brignolli, J. Hazo, M. Beauoin, R. Chapelard, A. Lo Cascio, B. Blanc, F. Decominck, P. Nagankam. Édité par l'agence 6Medias
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Les annonces de Sébastien Lecornu samedi 13 septembre vont-elles calmer le mécontentement social ? Le nouveau Premier ministre a écarté la suppression de deux jours fériés. Il entend également s'attaquer au privilège des anciens ministres.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Sébastien Lecornu s'affiche sur les unes de tous les journaux dimanche 14 septembre avec une annonce. "J'ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", a affirmé le Premier ministre. Cette décision est-elle de nature à calmer la grogne ? À Bruz, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), des Bretons ne sont pas convaincus. "Ce ne sont pas ces petites annonces qui vont arranger les choses. La pauvreté a explosé en France, il y a des difficultés partout", lance l’un d’entre eux.

Parmi les autres annonces, Sébastien Lecornu tend la main vers la gauche, promet plus de justice fiscale et d'en finir avec les privilèges des anciens ministres. Cela sera-t-il suffisant ? Premier rendez-vous jeudi 18 septembre, avec l'appel à une grève nationale lancé par les syndicats. Parmi les secteurs mobilisés, les transports, la SNCF et la RATP notamment, mais aussi l’aérien avec Air France. Les électriciens et gaziers sont aussi appelés à débrayer, tout comme les pharmaciens et les kinés, ainsi que l’Éducation nationale.

Une "première victoire" pour la CGT.

Côté CGT, les concessions du Premier ministre remotivent les troupes. "C'est une première victoire. Ça montre à quel point nous sommes en situation de force et à quel point la mobilisation paie. Cela doit nous donner confiance pour nous mobiliser encore plus nombreux le 18, parce qu'il reste beaucoup de choses à gagner", encourage Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

À Antibes (Alpes-Maritimes), des salariés aimeraient au contraire voir les tensions s'apaiser. "J'espère que ce n'est pas juste de la façade pour calmer tout le monde. J'espère que vraiment, les actions du 10 septembre ont fait qu'ils ont compris que maintenant, c'est stop", déclare une employée. "Je ne peux pas dire que cela peut calmer, mais il faut espérer. Ce serait bien que ça se calme et c'est un bon message. C'est un bon début, on va dire", ajoute un autre. Un Premier ministre déjà sous pression. La FNSEA, premier syndicat agricole, appelle aussi à une grande journée de mobilisation le 25 septembre prochain.

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