Interdiction de fumer sur les plages : une mesure inapplicable pour certains maires du Finistère

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - T. Paga, M. Beaudouin, I. Rochette. Édité par l'agence 6médias
France Télévisions

Alors que l’interdiction de fumer sur les plages est entrée en vigueur le 1er juillet, pour certains maires bretons, la mesure est inapplicable. C'est le cas de l'édile de L'île-Tudy dans le Finistère.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À L'Île-Tudy (Finistère), les premiers vacanciers de juillet se sentent à l'abri des soucis et des polémiques. Et pourtant, l'interdiction du tabac vient lancer un débat. Est-ce une mesure de bon sens ? "Ça salit la plage, ça pollue et même les gens qui fument, ça dérange certains qui sont à côté. Notamment moi, ça me dérange, la fumée de cigarette", lance une touriste.

Ou un abus de réglementation ? "Il n'y a personne. Imagine un mec qui fume une clope, le flic arrive et il met une amende ? Ça me paraît un peu excessif", a déclaré un passant. "On n'est pas en Méditerranée où les gens sont collés sur la plage, les gens sont espacés, donc ça ne gêne pas du tout", a ajouté un autre. 

Une mesure difficile à appliquer

L'interdiction est-elle respectée ? En tout cas, Stéphane le Doaré, président de la communauté de communes du Pays Bigouden Sud, a plusieurs raisons de s'y opposer. La première est budgétaire. Comme l'interdiction des chiens sur la plage, il va falloir dépenser pour la signaler. Et quand la mairie n'a pas de policier municipal, faire respecter l'arrêté sur 300 km de plage, est, selon lui, mission impossible."La population va être multipliée par trois sur le territoire. Ici, sur l'île-Tudy, c'est fois 10. Le maire ne va pas pouvoir, tout seul, aller derrière chaque plagiste pour dire : attention, vous savez qu'il y a un nouvel arrêté, c'est 135 euros si vous n'éteignez pas votre cigarette", a-t-il indiqué. 

Par ailleurs, l'élu dit craindre des mouvements d'humeur, voire des violences, s'il tente de faire respecter l'arrêté. Pour le moment, ce sera donc une interdiction, mais sans répression.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.