Cet article date de plus de sept ans.

Bébés malformés : l'écologiste Yannick Jadot accuse les pesticides

"Toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté de champs de maïs et de champs de tournesol", a justifié le député européen, interrogé par RTL.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 08/10/2018 15:33 Mis à jour le 08/10/2018 15:50

Temps de lecture : 1min

Le député européen Yannick Jadot, le 9 septembre 2018 à Paris. (MAXPPP)

Pourquoi des bébés naissent sans mains, sans bras ou sans avant-bras dans trois endroits de France ? Alors qu'aucune cause, y compris environnementale, n'a pu être mise en évidence par les enquêtes de l'agence sanitaire Santé publique France, publiées la semaine dernière, le député européen Yannick Jadot accuse les pesticides.

"Je suis absolument scandalisé par cette affaire", a dénoncé l'élu d'Europe Ecologie-Les Verts, lundi 8 octobre, sur RTL. "Ce qu'on ne veut pas voir aujourd'hui, c'est qu'il est très probable que ces malformations soient liées aux pesticides, toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté de champs de maïs et de champs de tournesol", a-t-il assuré.

Il y a un faisceau aujourd'hui de présomptions qui nous dit que ce sont les pesticides qui sont à l'origine de ces malformations.

Yannick Jadot
sur RTL

La tête de liste EELV pour les élections européennes déplore par ailleurs le manque de moyens des associations chargées de collecter les informations sur ces malformations. "L'association qui fait ce registre en Rhône-Alpes vit chaque année avec 200 000 euros, la région vient de supprimer 100 000 euros. On veut casser le thermomètre parce qu'on ne veut pas voir, on ne veut pas savoir", accuse Yannick Jadot.

On ne veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on ne veut pas le faire sur les pesticides, parce qu'encore une fois, on ne veut pas savoir.

Yannick Jadot
sur RTL

Les cas groupés étudiés par Santé publique France ont été observés dans l'Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint.