Ministres suspendus du parti LR : "Pas besoin d'en faire un psychodrame", selon Xavier Bertrand, qui appelle à "davantage de cohérence"
Le parti Les Républicains a annoncé mercredi la suspension des ministres LR du gouvernement de Sébastien Lecornu. Cela concerne les six ministres qui sont restés ou ont rejoint l'équipe gouvernementale.
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Le président Les Républicains de la Région Hauts-de-France Xavier Bertrand appelle sur France Inter jeudi 23 octobre à "davantage de cohérence" au sein de son parti après la suspension des ministres LR présents dans le gouvernement Lecornu. Xavier Bertrand était présent au bureau politique du parti qui s'est réuni mercredi soir et a acté la suspension des ministres qui sont restés ou ont intégré l'équipe gouvernementale après le départ de Bruno Retailleau.
"J'appelle les Républicains à davantage de cohérence, notamment sur la situation des ministres qui se sont mis en retrait [mercredi]. Il suffisait d'en prendre acte sans créer de psychodrame", réagit-il sur France Inter. "Quand il y avait Bruno Retailleau au gouvernement, on pouvait être ministre sans problème. Et comme Bruno Retailleau n'est plus au gouvernement, ça pose problème", soulève-t-il. Pour lui, ces ministres "se sont mis en retrait. Dont acte. On n'a pas besoin d'en faire un psychodrame."
Les ministres concernés par cette décision sont : Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, Rachida Dati, ministre de la Culture, Philippe Tabarot, ministre des Transports, Vincent Jeanbrun, ministre du Logement, Sébastien Martin, ministre de l'Industrie et Nicolas Forissier, ministre du Commerce extérieur).
Xavier Bertrand demande au patron du parti, Bruno Retailleau, de fixer une ligne claire. "Je veux que les 18 mois qui sont devant nous ne soient pas des mois dans lesquels le pays sombre dans le chaos et reste dans l'immobilisme. Quand vous voyez aujourd'hui l'état de notre système scolaire, l'état de notre système de santé, on ne peut pas attendre 18 mois sans rien faire et on a les moyens d'agir et de faire bouger le pays dans le bon sens", assure-t-il. Lui dit ne pas être dans l'opposition au gouvernement. "Mais clairement, s'il y a des choix qui ne me plaisent pas, je n'ai jamais eu ma langue dans ma poche et je ne vais pas changer maintenant", lance-t-il.
"Jamais d'alliance" avec le Rassemblement national
Le président Les Républicains de la Région Hauts-de-France appelle également son parti à ne pas faire d'alliance avec le Rassemblement national. "Jamais d'alliance, jamais d'union, pas une voix pour les dirigeants et les candidats du Rassemblement national", lance-t-il sur France Inter, après des votes communs "inadmissibles" de la droite et de l'extrême droite au Parlement européen et les appels du pied notamment de l'ancien LR Éric Ciotti, aujourd'hui rallié au Rassemblement national, pour ce qu'il appelle "l'union des droites".
Lors du bureau politique des LR mercredi soir, Xavier Bertrand a fait valoir que l'important était d'être "fidèles à ce qu'est l'histoire de notre famille". "Notre famille politique a été dirigée par Jacques Chirac, elle a été dirigée par Nicolas Sarkozy, qui ont toujours été sans aucune ambiguïté vis-à-vis des extrêmes, sans aucune ambiguïté vis-à-vis du Rassemblement national. Et je l'ai dit [mercredi] avec Michèle Tabarot et Jean-François Copé : jamais d'alliance, jamais d'union, pas une voix pour les dirigeants et les candidats du Rassemblement national."
Le président de la Région Hauts-de-France dénonce "l'attitude de François-Xavier Bellamy", chef de file des LR au Parlement européen. "Le fait de voter au Parlement européen une motion de censure quasiment à la demande de Monsieur Bardella - même si le thème est le Mercosur que je condamne - c'est tout simplement inadmissible", estime-t-il. Il regrette aussi que l'eurodéputé Laurent Castillo, proche d'Éric Ciotti, soit toujours présent au sein du groupe PPE (Parti populaire européen), dont font partie les LR.
"Ni LFI, ni le RN"
"La ligne politique de notre mouvement, c'est le refus des extrêmes", insiste Xavier Bertrand, "ni LFI, ni le RN". "Quand j'entends certains de mes amis politiques dire 'le Rassemblement national, la seule différence qu'il y a avec nous, c'est l'économie'. Et puis quoi encore ? Ils ne voient pas le programme du Rassemblement national sur la culture, où, pour eux, la culture doit être synonyme de censure ?", lance Xavier Bertrand.
"Je dis à celles et ceux qui sont tentés d'aller vers le Rassemblement national eh bien qu'ils ne se gênent pas, qu'ils y aillent", poursuit-il. Lui dit vouloir "faire bouger les choses" de l'intérieur, assurant ne pas "être si seul que cela" à porter cette ligne au sein du parti.
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