Université d'été : les socialistes à l'épreuve du pouvoir
L'université d'été du PS de la Rochelle débutait ce vendredi. Les socialistes se retrouvent avec "bonheur" après les victoires électorales du printemps. L'enjeu désormais pour le PS est trouver sa place entre le Parlement et le gouvernement. La question de la succession de Martine Aubry à la tête du parti sera aussi largement évoquée en coulisses.
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"Bonheur et gravité" . Les deux mots ont été
choisis par le porte-parole du PS David Assouline pour décrire l'ambiance de
cette université d'été de La Rochelle. Le bonheur d'avoir remporté pour la
première fois depuis 1988 l'élection présidentielle et pour la première fois
depuis 1998 les élections législatives. La gravité face à la "difficulté
de la situation actuelle" .
Pour ce grand-rendez vous traditionnel rochelais, 4.500 militants,
élus et ministres sont attendus pendant trois jours. Avec la volonté affichée de serrer les
rangs derrière un gouvernement confronté à une rentrée difficile. Tout l'été,
la droite a fustigé les 100 premiers jours de François Hollande, dénonçant par
exemple l'inaction du président de la République sur le dossier syrien.
Comment marquer son indépendance ?
Mais les attaques ne sont pas venues que de l'UMP. Les
socialistes ont également dû faire face à la rude charge de Jean-Luc Mélenchon.
L'ex-candidat du Front de gauche à la présidentielle – qui avait appelé à voter François Hollande au
second tour – a violement critiqué les trois premiers mois de la présidence
Hollande : "100 jours de creux ou de presque rien" . Il a d'ailleurs
lancé un appel du pied à l'aile gauche du PS lui demandant de venir l'aider
dans ses combats.
Et c'est finalement là que résident les principaux défis du
PS, des challenges auxquels il n'est plus habitué depuis 10 ans : comment soutenir
le gouvernement tout en faisant entendre une voix parfois divergente ?
Comment exister entre le Parlement et le gouvernement ?
Dans Le Nouvel Observateur ,
Emmanuel Maurel, secrétaire national du PS en charge de l'université d'été du
PS résume en une phrase ce nouveau casse-tête : "La Rochelle ne doit pas être un
séminaire gouvernemental" . Harlem Désir, numéro deux du parti, ne dit pas autre chose quand il
évoque ce nouveau rôle des socialistes : "Le PS a été
essentiel pour la conquête, il faut maintenant avoir un PS qui reste un acteur
essentiel pour la réussite du changement" .
Des ministres présents, pas omniprésents
Dès lors, le rôle des ministres socialistes présents à La
Rochelle a été clairement défini. À l'exception du ministre de la Défense
retenu pour des commémorations, ils seront tous là. À commencer par le premier
d'entre eux, Jean-Marc Ayrault.
Pour ne pas transformer l'université d'été en
simple chambre d'enregistrement de l'action gouvernementale, les ministres ne
feront pas de grands discours. Ils participeront en revanche à des tables
rondes, des ateliers ou à des séances de questions-réponses, comme le Premier
ministre qui sera longuement questionné par les jeunes socialistes samedi
après-midi.
Qui pour succéder à Martine Aubry ?
Si ces discussions doivent se faire au grand jour, une autre
occupera certainement les socialistes dans les coulisses de l'espace Encan. La
question de la succession de Martine Aubry à la tête du parti devrait être au
centre des rumeurs. La première secrétaire viendra clore l'université d'été du
PS dimanche midi. Pour la dernière fois sans doute puisqu'elle devrait quitter
la direction du parti à l'automne "si tous se passe comme elle le
souhaite" .
Harlem Désir s'est déjà déclaré à demi-mot candidat pour prendre la tête du PS. "J'ai toujours dit
que si Martine Aubry ne se représentait pas, je serais candidat pour un
programme qui serait encore plus d'unité, encore plus d'idées, encore
plus de rénovation" , a expliqué l'actuel numéro deux cette semaine. D'autres noms circulent également comme celui de François Rebsamen, l'actuel patron des sénateurs socialistes ou celui du Strauss-Kahnien Jean-Christophe Cambadélis.
Le prochain grand rendez-vous pour le PS sera donc au mois d'octobre à l'occasion
du congrès de Toulouse. Pas certain, à ce moment-là, que l'heure soit au "bonheur" total. Le dernier congrès, celui de Reims en 2008, avait vu les socialistes se
déchirer.
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