Une journée au salon de l'agriculture avec François Hollande
Mardi 28 février, François Hollande a visité le salon de l'agriculture. Le candidat socialiste y a passé plusieurs heures et tenté malgré la foule des journalistes de afire son job: saluer les vraies gens et caresser les vraies vaches.
Mardi 28 février, François Hollande a visité le salon de l'agriculture. Le candidat socialiste y a passé plusieurs heures et tenté malgré la foule des journalistes de afire son job: saluer les vraies gens et caresser les vraies vaches.
Il est arrivé à 7H00 dès potron-minet, a assisté à la traite des vaches, posé au côté d'une Limousine "Audacieuse", mangé des pruneaux, bu un Cahors: le candidat PS François Hollande a accompli mardi un véritable marathon au Salon de l'agriculture, passage fort obligé des politiques, à deux mois de la présidentielle.
Valentine et Audacieuse
Dès son arrivée Porte de Versailles, le député corrézien, costume cravate bleu, chemise blanche étincelante, a assisté à la traite automatique des vaches.
Il a même nettoyé brosse en main, l'une d'elles et a admiré Valentine, star du 49e salon une Gasconne de 7 ans.
Le candidat PS assure ne pas être à la "recherche de je ne sais quel record". Pas de compétition donc avec un autre illustre corrézien Jacques Chirac ni avec le "candidat sortant" Nicolas Sarkozy, resté quatre heures samedi en inaugurant le Salon.
"La France a besoin d'une agriculture forte, productrice, diverse, durable. lance-t-il à la presse, devant une imposante Limousine, robe marron, 980 kg.
Il pose ensuite avec ladite Audacieuse "Il faut de l'audace?" demande la presse. "Toujours y compris sur le plan fiscal!", répond-il.
Justement sur son audacieuse annonce surprise --créer un taux d'imposition de 75% pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros par an"--, Hollande met les points sur les i : "Un signal", "un message de cohésion sociale".
"C'est du patriotisme d'accepter de payer un impôt supplémentaire pour redresser le pays", affirme Hollande.
Bousculade
Mais le candidat veut profiter de cette "grande fête". Il est là "par plaisir" et "par souci d'avoir le dialogue le plus direct" avec l'ensemble des professionnels de l'agriculture. De la FNSEA à la Confédération paysanne. A 08H00, il a partagé avec eux charcuterie et entrecôte grillée.
Il veut que "des jeunes s'installent encore en agriculture", prône regroupement "face aux distributeurs, face aux industriels".
Et cet électorat paysan tenté par l'extrême droite? "Il mérite mieux qu'un vote vers l'extrême droite".
L'accueil est chaleureux dans la grande ferme. Les "François président" fusent. "Qu'est ce que vous êtes gentil!", lui lance une femme. Hollande embrasse les unes et les autres, caresse la joue des enfants.
10H00: la foule enfle, photographes et caméramens cernent Hollande. Le service d'ordre de plus en plus tendu. Le candidat qui veut rencontrer les vrais gens implore "Laissez nous".
Rien n'y fait.
Un oeuf sans farine
Le marathon culinaire continue: brouillade d'oeufs, noix, pruneaux et fraises. "Ceux qui pensent que j'étais au régime, c'est fini!", lance-t-il.
11H00: Foule dense. Une muraille humaine l'entoure. Des horions sont distribués. "Avec quoi tu vas payer tes fonctionnaires?", lance un isolé.
Enervement du staff hollandais: "il n'y a personne qui peut l'approcher...On ne voit que des journalistes..."
Pourtant le candidat, même dans la bousculade, rencontre un groupe ravi "Merci pour l'accueil! C'est mon devoir et mon plaisir d'être ici. Pardon de vous écraser... On ne va pas se laisser écraser le 6 mai!", dit-il à un groupe ravi.
Un visiteur: "On compte sur vous... Monsieur le président restez comme vous êtes!" - "Je ne vais pas changer"... "Toute la France est derrière vous, M. Le président. On attend le changement", renchérit un autre. "Il arrive", réplique Hollande.
A 11H15, le stand Aubrac vacille sous la pression.
A 12H30, un oeuf, lancé de loin, s'écrase par terre, face au stand Ile-de-France. Le service de sécurité du candidat se lance sur les traces du lanceur invisible. L'enfarinade reste dans toutes les têtes... Mais le candidat n'est pas atteint.
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