Un premier débat de la primaire plutôt réussi, selon des politologues
Le premier débat télévisé entre les six candidats à la primaire socialiste pour 2012 était "plutôt réussi", sans attaques frontales, mais aussi sans grande surprise car "chacun est resté sur ses marqueurs", disent les politologues.
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Le premier débat télévisé entre les six candidats à la primaire socialiste pour 2012 était "plutôt réussi", sans attaques frontales, mais aussi sans grande surprise car "chacun est resté sur ses marqueurs", disent les politologues.
"Au total, "on a eu un débat plutôt réussi", estime Gérard Grunberg, spécialiste de la gauche et du PS. "Même si le début a été un peu ennuyeux, après il y a eu des positionnements, qui ont permis à la fois de révéler des tempéraments, des lignes politiques très intéressantes, par exemple sur le nucléaire".
"Il y a eu des attaques, mais dans une limite raisonnable", juge-t-il. Cette première expérience "encouragerait à avoir des vrais débats tout le temps" lors des prochaines confrontations, sans exposés individuels en préliminaire.
Pour le politologue, le favori des sondages François Hollande, "très à l'aise médiatiquement" est sorti "gagnant". Sa principale rivale Martine Aubry, "n'a pas été mauvaise mais pas fondamentalement dans un positionnement présidentiel, un peu trop technique".
Manuel Valls a lui été "remarquable dans sa force de conviction, dans le courage de ses thèses", poursuit Gérard Grunberg. Arnaud Montebourg, pour sa part, a présenté des convictions "carrément d'extrême gauche, dans un registre punitif sur le thème des banquiers à la lanterne. Et Ségolène Royal a été un peu pareil quand même" dans ses propos sur les banques, la finance.
Pour Frédéric Dabi de l'Ifop, le débat a été "intéressant et encourageant". Il voit "trois points d'adéquation forts" entre ce débat et les attentes des militants.
En premier lieu, la "bonne tenue" des intervenants : "il n'y a pas eu d'attaques frontales, pas de tension trop palpable entre les candidats". "Ils n'ont pas donné le spectacle des divisions souvent reprochées à la gauche et vécues comme un signe de faiblesse ou comme un risque d'affaiblissement".
"Deuxième point d'adéquation : tous ont tenu un discours de vérité. On n'est pas dans le +demain on rase gratis+, ils tiennent compte de la situation économique, ils intègrent la crise, l'Europe, la mondialisation, avec réalisme".
"Troisième point d'adéquation : ils désignent tous, sauf peut-être Jean-Michel Baylet, Sarkozy comme le coupable, comme le sortant qu'il faut battre, qu'il faut sanctionner en 2012".
Rémi Lefebvre, professeur de Sciences politiques à l'université de Lille, spécialiste du PS, a lui aussi jugé le débat "de bonne tenue". Cet exercice "difficile mais maîtrisé a tourné principalement autour des finances et de la dette, un agenda qui avantage François Hollande", estime-t-il.
Selon lui, l'exercice était "moins fade qu'en 2006 mais parfois un peu terne; on aurait pu penser que Ségolène Royal et Martine Aubry allaient être plus offensives". Pour lui, "chacun est resté sur ses marqueurs : démondialisation pour Montebourg, dette pour Hollande, sécurité et immigration pour Valls, emploi pour Aubry..."
Rémi Lefebvre relève que "les seules passes d'armes" ont eu lieu entre Hollande et Aubry" sur le nucléaire et sur le contrat de génération proposé par le député de Corrèze. Finalement, le politologue "doute" que ce débat, "spectacle étonnant" entre "cinq candidats d'un même parti, incite les indécis à aller voter aux primaires".
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