"Rassemblement-UMP", le groupe parlementaire de François Fillon
François Fillon a annoncé la formation dès mardi soir d'un nouveau groupe parlementaire, Rassemblement-UMP, qu'il présidera. Sans pour autant quitter le parti, Fillon et "plus d'une soixantaine" de députés, selon Dominique Dord, se posent en rupture. Le nouveau groupe parlementaire disposera d'un vrai poids politique, même s'il n'aura pas tout de suite toutes les prérogatives des autres groupes.
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"Rassemblement-UMP"
: c'est le nom du groupe parlementaire de François Fillon. L'ancien Premier
ministre a annoncé sa formation ce mardi suite à une réunion avec les députés
et sénateurs qui le soutiennent. Selon François Fillon, ce nouveau groupe sera
"dissous dès qu'un nouveau vote aura lieu ". François Baroin
ajoute que les poursuites judiciaires seront-elles aussi abandonnées en cas
d'organisation d'un nouveau scrutin. Ce scrutin devra se dérouler "dans
trois mois sous contrôle d'une commission indépendante ".
En attendant, ce groupe sera constitué à l'Assemblée dès mardi soir, et François Fillon en sera le président, a-t-il annoncé mardi dans l'après-midi. "Les stauts seront déposés ce soir sur le bureau de l'Assemblée nationale ", a déclaré le député Jérôme Chartier à l'issue d'une réunion des députés du futur groupe. "Rien n'est irréversible. Les choses bougent très vite ".
Un groupe parlementaire
n'est pas forcément rattaché à un seul et unique parti, et inversement. Cela
signifie que rien n'empêche la création d'un nouveau groupe parlementaire
constitué de députés ou de sénateurs UMP. La création du groupe se résume au
dépôt d'une déclaration politique à l'Assemblée nationale ou au Sénat, avec
pour seule condition d'avoir au moins 15 députés ou sénateurs.
Pas de nouveau groupe au Sénat ?
Une condition qui sera
respectée selon Laurent Wauquiez : "plus de 50 " députés pourraient
rejoindre le groupe. Ils seront finalement plus que prévu, en tout 68 députés composent ce groupe. Toutefois, Gérard Longuet, sénateur UMP de la Meuse, a exclu la possibilité d'un nouveau groupe au Sénat, puisque les fillonistes ont "déjà la majorité ". La création de Rassemblement-UMP pourrait donc se limiter à l'Assemblée nationale.
Dès la
création du groupe, tous les moyens se mettront en place pour que celui-ci
puisse être opérationnel au plus vite : il disposera des mêmes moyens matériels
que les autres groupes, d'un temps de parole durant les débats, et d'une place
à la conférence des présidents.
Une force de frappe réduite jusqu'à octobre 2013
Cependant, ce groupe
parlementaire ne disposera pas exactement de la même force de frappe que le
groupe UMP, ni que les autres groupes d'opposition : depuis 2008, chaque groupe
d'opposition ou minoritaire dispose d'un jour par mois où il peut définir
l'ordre du jour. Le groupe Rassemblement-UMP ne disposera pas de cette
prérogative, du moins pas avant le début de la prochaine session parlementaire.
Soit pas avant octobre 2013.
Des conséquences
financières pour le parti
Il faut ajouter à cela que
la défection des parlementaires du groupe UMP aura un impact financier sur le
parti : les aides publiques accordées aux organisations politiques sont
partagées en deux tranches. Si la première dépend des résultats de chaque parti
aux législatives, la deuxième tranche est proportionnelle au nombre de
parlementaires qui se déclarent inscrits au parti.
Aussi, si les
parlementaires fillonistes ne se déclarent plus inscrits au groupe UMP, cela
représente un manque à gagner conséquent. Sachant que chaque député rapporte un
peu plus de 41.000 euros par an à son parti, la défection de plus de 50 députés
peut s'avérer être un trou financier pour un parti dont les finances sont déjà en
difficulté. Jean-François Copé démentait toutefois vendredi dernier l'enjeu
financier : "C'est un sujet politique et non financier ",
assurait-il.
Ces députés représenteront
par ailleurs une réserve financière importante s'ils décident finalement de
s'affilier à un autre parti politique.
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