Rachida Dati renvoyée en procès : son contrat avec l'Alliance Renault-Nissan "a été validé par le service juridique", assure Carlos Ghosn

C'est la première fois que Carlos Ghosn s'exprime sur cette affaire depuis le renvoi de Rachida Dati en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence.

Article rédigé par franceinfo
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Rachida Dati, ministre de la Culture, et Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault. (JULIEN DE ROSA,JOSEPH EID / AFP)
Rachida Dati, ministre de la Culture, et Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault. (JULIEN DE ROSA,JOSEPH EID / AFP)

Le "contrat conclu avec Madame Dati a été validé par le service juridique de l'Alliance Renault-Nissan", réagit Carlos Ghosn, l'ancien patron de Renault-Nissan dans un message transmis mardi 29 juillet à franceinfo. C'est sa première réaction, à la suite du renvoi de la ministre de la Culture en correctionnelle dans cette affaire

"À la suite des informations récemment relayées dans la presse et sur les réseaux sociaux concernant le contrat liant l’Alliance Renault-Nissan à Madame Rachida Dati, je tiens à rappeler que, durant les treize années pendant lesquelles j’ai dirigé l’Alliance, aucun contrat engageant celle-ci n’a jamais été signé sans avoir été préalablement examiné, validé et contresigné par le service juridique interne de l’Alliance", précise Carlos Ghosn dans ce message.  

"Le contrat mentionné, conclu avec Madame Dati, a impérativement été soumis aux mêmes exigences de conformité et n’aurait en aucun cas pu donner lieu à un paiement sans la double signature requise par les procédures internes de l’Alliance", conclut l'ancien patron du groupe automobile dans cette déclaration.  

Des juges d'instruction ont ordonné que Rachida Dati et l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn soient jugés en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence. La ministre de la Culture, qui a fait appel de la décision, est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil avec une filiale de l'alliance Renault-Nissan, sans réel travail effectué, alors qu'elle était avocate et députée européenne. Ce qu'a fait Rachida Dati au Parlement européen "s'apparente à du lobbying", ce qui "paraît incompatible tant avec son mandat qu'avec la profession d'avocat", précisaient les magistrats instructeurs dans leur ordonnance de renvoi. 

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