Rachida Dati a omis de déclarer plus de 400 000 euros de bijoux à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, affirme "Libération"
Le quotidien a publié mercredi une enquête dans laquelle il assure que la ministre de la Culture a sous-estimé sa déclaration. Les avocats de l'élue nient toute faute.
De retour au gouvernement depuis janvier 2024, au ministère de la Culture, Rachida Dati a omis de déclarer plus de 400 000 euros de bijoux à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), selon une enquête de Libération publiée mercredi 9 avril.
Le journal a pu consulter les deux premières déclarations de l'élue parisienne, lors de ses nominations dans les gouvernements de Gabriel Attal puis de Michel Barnier, qui n'ont pas encore été mises en ligne et que franceinfo n'a pas pu consulter. Le quotidien affirme que des biens d'une valeur totale de 5,6 millions d'euros y sont déclarés. Mais pour Libération, des montres, des colliers, des bracelets et des bagues, d'une valeur totale estimée à 420 000 euros, devraient y figurer et ne s'y trouvent pas.
Au total, 19 pièces sont citées dans l'article. Parmi elles figurent une montre de la marque suisse Chopard (d'une valeur de 32 000 euros), des pièces de Cartier (environ 50 000 euros) ou des bracelets Bulgari et Repossi. Libération fait aussi mention de boucles d’oreilles ou de bagues, dont l'une du joaillier Cartier en platine et diamants d'une valeur de 68 500 euros.
La ministre est "parfaitement en règle", assurent ses avocats
Dans son guide du déclarant, la HATVP, chargée de recevoir, contrôler et publier les déclarations de situation patrimoniale et les déclarations d'intérêts de certains responsables publics, explique que les bijoux doivent être déclarés "lorsque leur valeur individuelle dépasse 10 000 euros". Libération affirme que la ministre de la Culture a reçu ces bijoux de la part d'Henri Proglio, l'ancien PDG de Veolia et d'EDF.
Contactés par Libération, les avocats de Rachida Dati déclarent que la ministre, par ailleurs mise en examen dans l'affaire Carlos Ghosn notamment pour "corruption passive" et "recel d'abus de pouvoir", est "parfaitement en règle avec ses obligations déclaratives auprès de la HATVP". Ils estiment aussi que la "publication d'informations relatives à la possession, avérée ou non, de bijoux" relève "de la vie privée".
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