Primaire de la gauche : tenue des bureaux, remontée des résultats et risque de fraudes, comment s'organise le scrutin ?
Les 22 et 29 janvier se tiennent les primaires qui choisiront le candidat soutenu par le Parti socialiste dans plus de 7 500 bureaux, quelques semaines seulement après le succès de participation à la primaire de la droite.
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Alors que les Français sont appelés à participer au premier tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier, les organisateurs assurent que tout est prêt pour accueillir les électeurs. Tenue des bureaux, remontée des résultats, risque de fraudes... Franceinfo vous résume comment est organisé le scrutin.
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Qui tient les bureaux?
Le comité d'organisation de la primaire de la gauche l'affirme : tout est en ordre pour que le scrutin se déroule sans incident. 7 530 bureaux seront ouverts en France métropolitaine et dans les outre-mer, soit environ 20% de moins que lors de la primaire socialiste de 2011, et 25% de moins que la primaire de la droite de novembre 2016. Malgré la baisse des adhérents au PS depuis 2012 (une "hémorragie", estime Le Parisien), les organisateurs ne se montrent pas inquiets. D'après Rachid Temal, président du Comité technique d'organisation des primaires, trois ou quatre personnes au minimum sont prévues dans chaque bureau (quand le code électoral exige uniquement la présence d'un président et d'un assesseur).
Si, dans certains départements, le PS s'activait encore dans les derniers jours pour trouver des volontaires, comme le montre ce reportage de France 2 dans les Bouches-du-Rhône, la grande majorité des effectifs serait prêt. Comme en 2011, il ne s'agit pas seulement de militants encartés, mais aussi de sympathisants. Les présidents des bureaux ont reçu en janvier une formation d'une demi-journée (présentation du code électoral, du matériel de vote, simulation de vote, tenue du procès-verbal...).
Comment remontent les résultats?
Une fois le dépouillement terminé, le président du bureau transmet les résultats à la Haute autorité de la primaire. Il dispose de deux moyens pour le faire : soit via une application sur son smartphone, soit par audiotel. Ensuite, dans tous les départements, les présidents des bureaux de vote doivent se rendre au siège de leur fédération pour y déposer les procès-verbaux des résultats et les listes d'émargement.
La Commission départementale de récolement des votes, dirigée par le référent départemental de la Haute autorité, est alors chargée de valider les résultats. Elle compare notamment, pour chaque bureau, le résultat transmis (par l'application ou audiotel) au résultat écrit sur le PV. Si les deux sont conformes, le résultat est définitivement validé. Comme en 2011, la liste d'émargement et le PV seront ensuite mis sous scellés en présence d'un huissier. Au niveau national, c'est la Haute autorité, hébergée au siège du PS, rue de Solferino à Paris, qui centralise et communique les résultats.
Y a-t-il un risque de fraude?
Pour l'heure, personne ne s'en inquiète officiellement. La question semble même énerver dans l'entourage de Vincent Peillon : "Certains essaient de discréditer la primaire, il faut arrêter avec cela, il n'y a pas de problème de sincérité ou de légitimité du scrutin !", assure un proche du candidat. Si le risque de fraude trottait dans les esprits de tous les candidats de la primaire de la droite, comme le rappelle le Huffington Post, il semble très peu présent chez leurs homologues à gauche. Rachid Temal a cette explication : "La droite a été traumatisée par l'élection interne entre Copé et Fillon (où chaque camp accusait l'autre de triche), et ne faisait pas confiance au parti Les Républicains. Nous, on a repris le même dispositif qu'en 2011, tout fonctionne comme lors d'une élection traditionnelle."
Plusieurs raisons expliquent cette apparente sérénité. D'abord, la primaire est un scrutin ouvert, avec potentiellement des millions de votants (les socialistes espèrent une participation de deux millions). Difficile dans ces conditions de truquer le résultat : "Un congrès se joue parfois à quelques milliers ou centaines de voix. Là c'est une primaire ouverte, c'est très dur d'influencer le vote, ce n'est pas en bourrant deux urnes que cela change", estime le patron d'une fédération, contacté par franceinfo.
Et puis certains ont quand même pris leurs précautions. "Je n'ai pas envoyé un assesseur dans chaque bureau, explique le représentant de Manuel Valls dans un département du sud-ouest de la France. Mais dans les sections qui peuvent être "monocolores" (où un candidat domine nettement), la fédération a fait attention à ce que les bureaux soient tenus en respectant la diversité des candidats". "Le seul risque, c'est si les scores sont très serrés, admet le président d'une grosse fédération, cela pourrait créer des tensions..."
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