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A Trappes, les soutiens de Hamon estiment que Valls suit la ligne de Hollande

Alors que Benoît Hamon et Manuel Valls s'apprêtent à s'affronter lors du débat de l'entre-deux tours de la primaire de la gauche, les militants s'organisent. Au fief de Benoît Hamon, personne n'est prêt à soutenir l'ancien Premier ministre.

Simon Le Baron, franceinfo

Radio France

Publié le 25/01/2017 06:09 Mis à jour le 25/01/2017 10:39

Temps de lecture : 2min

Benoît Hamon, qui a voté dans son fief, à Trappes, lors du premier tour de la primaire de la gauche. (BERTRAND GUAY / AFP)

Dernière ligne droite pour les candidats à la primaire de la gauche. On saura, dimanche 29 janvier, qui va représenter le parti socialiste à l'élection présidentielle.
Les finalistes, Benoît Hamon et Manuel Valls, vont tenter de se départager, ce mercredi 25 janvier, en s'affrontant lors du débat de l'entre-deux tours.

Sur le terrain, leurs militants ne perdent pas de temps et font campagne. Chacun choisit son camp. À Trappes, dans les Yvelines, fief électoral de Benoît Hamon, puisqu'il y est député et conseiller municipal, difficile de trouver des soutiens à l'ancien Premier ministre.

Des déçus de François Hollande

Certains ont même un avis très tranché sur Manuel Valls : "Je crois que s'il avait été là, j'aurais fait comme le Breton..." Michel Barbier mime une gifle de la main, avec le bruit qui l'accompagne.

Devant la gare de Trappes, ce retraité encarté au PS distribue des tracts avec une dizaine d'autres militants, en scandant : "Contre la politique de Valls, Benoît Hamon au deuxième tour."

[Manuel Valls] suit la ligne de conduite de Hollande, qui lui a suivi la ligne de Sarkozy. On a tous été au Bourget en 2012 pour voir le super meeting d'Hollande. On s'est dit 'En voilà un !' Mais il nous a bien eu

Michel Barbier, militant socialiste.

À Trappes, François Hollande avait récolté 77 % des voix il y a cinq ans. Aujourd'hui, Mickael Gauthier, animateur périscolaire et responsable de la campagne de Benoît Hamon à Trappes, veut soutenir la vision de la gauche portée par son député, mais aussi rejeter le Président et son ancien Premier ministre.

"Personne ne l'a obligé à utiliser le 49.3 pour faire passer en force la loi travail. C'est une fracture importante, tout comme la déchéaence de nationalité", explique Mickael Gauthier.

Cela explique peut-être qu'aucun militant rencontré par franceinfo ne se dise prêt à se ranger derrière Manuel Valls s'il remporte la primaire. De toute façon, pour Mickael Gauthier, "je pense que Benoît Hamon va gagner, donc je pense que la question ne se posera pas".

Beaucoup sont aussi persuadés que s'il perd, Manuel Valls se ralliera à Emmanuel Macron.

Simon Le Baron est allé rencontré des militants socialistes à Trappes.