Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes : "Je ne suis pas son copain, elle y est arrivée par une procédure de recrutement parfaitement objective", défend Pierre Moscovici

Sur franceinfo, le président de la Cour des comptes s'est dit "choqué" par les attaques dont a fait l'objet l'ancienne ministre, notamment au sein de Rassemblement national.

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Publié le 17/07/2025 11:11

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Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, sur franceinfo, le 17 juillet 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Najat Vallaud-Belkacem "est arrivée" à la Cour des comptes "par une procédure de recrutement professionnel parfaitement objective", affirme le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, jeudi 17 juillet sur franceinfo, se défendant d'être "son copain". La veille, Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d'asile, conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes, et ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports a été nommée conseillère maître à la Cour des comptes.

"Choqué" par les commentaires

La procédure de recrutement de Najat Vallaud-Belkacem s'est déroulée "sans que je sois intervenu en quoi que ce soit", assure Pierre Moscovici. Celui qui était ministre de l'Economie et des Finances quand elle était ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement socialiste de François Hollande entre 2012 et 2014 appelle à arrêter de parler de "République des copains" et à reconnaître que "de temps en temps, le mérite peut être divers". "À elle de faire ses preuves maintenant, je lui ai dit bienvenue à la Cour des comptes", ajoute-t-il.

"Je suis très choqué par ces commentaires [du RN]", réagit Pierre Moscovici. Najat Vallaud-Belkacem "a passé une procédure de recrutement : 150 dossiers déposés pour cinq postes de conseiller maître. 28 dossiers ont été auditionnés par la commission d'intégration, que certes, je préside, mais qui comporte six membres totalement indépendants, pas nommés par moi", rappelle le premier président de la Cour des comptes. "Et ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ? Sur ces 28, elle a été retenue par la commission."

"Et pour ceux qui pensent que je suis son copain ou que c'est du copinage, je suis sorti au moment de la délibération", certifie Pierre Moscovici. "Je n'ai pas voulu parce que justement j'avais été son collègue, parce que je la connais, que nous avions été du même parti politique (PS), je me suis déporté par éthique et c'est la commission qui l'a choisie", explique celui qui "prendra (sa) retraite au plus tard le 16 septembre 2026". Pierre Moscovici a bénéficié d'un recul de limite d'âge d'un an à la Cour des comptes, à compter du 17 septembre 2025, par décret, parce qu'il est père d'un jeune enfant.