Proposition de loi sur la "sécurité globale" : à Paris, une manifestation sous tensions
Pour la troisième semaine consécutive, des milliers de personnes ont défilé samedi contre la proposition de loi sur la "sécurité globale". Dans la capitale, ils étaient 10 000 selon les organisateurs, 5 000 pour le ministère.
"C'est complètement disproportionné !" Emmanuel, musicien âgé d'une cinquantaine d'années, se dit consterné. Venu manifester contre la très controversée proposition de loi sur la "sécurité globale", il constate le dispositif policier, déployé tout le long du parcours pour encadrer la marche. "Je suis arrivé à 15 heures à la manifestation, il y avait déjà eu des charges, raconte-t-il. C'est complètement disproportionné, surtout que le cortège est calme. Il y a un déploiement complètement hors-sol."
Les interventions musclées des forces de l'ordre se répètent, toutes les rues adjacentes sont interdites d'accès. "Laissez-nous passer", crient les manifestants. Rachel, 20 ans, parle elle d'un état autoritaire. "On le voit notamment aujourd'hui avec la démesure du nombre de policiers qu'il y a, lâche-t-elle. La manifestation a été empêchée en elle-même parce que le cortège est saucissonné."
"On nous empêche de crier ce qu'on a le droit de crier."
Rachel, manifestanteà franceinfo
Pour Laurence, une "gilet jaune", c'est toute la loi sécurité globale qu'il faut retirer. "Il y a plein de choses qui ne vont pas aller, ce n'est pas possible, juge-t-elle. Un flic qui n'est pas en service garde son arme sur lui quand il va se promener... Non, ce n'est pas normal. C'est donner un pouvoir dingue à des flics."
Pas question d'arrêter la mobilisation soutient Philippine. L'étudiante en droit est en pleine révision de partiels. "C'est un avertissement avant tout pour justement rappeler que le peuple n'est pas soumis, affirme-t-elle. On n'est pas des moutons, on n'est pas là pour être contrôlés. On voit qu'il y a la surveillance par drones qui a été exposée dans la loi sécurité globale, qui est à mon avis très problématique et très abusive. On est dans un État de droit."
La jeune femme donne rendez-vous la semaine prochaine. "Je pense que je serai toujours là, sourit-elle. C'est notre droit et je pense qu'on est là pour l'exercer avant tout, pour réaffirmer nos libertés une fois de plus, avec les sourires et les masques !"
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