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Propos de Sarkozy sur les migrants : Hollande appelle "tout le monde" à la "maîtrise"

Vendredi le président a critiqué les propos de Nicolas Sarkozy évoquant une fuite d'eau pour parler des migrants. Il a appelé "tout le monde" à la "maîtrise" concernant le sujet de l'immigration. Le Premier ministre a lui aussi vivement réagi. Manuel Valls parle d'une vie politique qui mérite mieux que ces phrases stigmatisantes".

franceinfo

Radio France

Publié le 19/06/2015 10:16 Mis à jour le 19/06/2015 15:08

Temps de lecture : 2min

(Depuis Bratislava, François Hollande appelle Nicolas Sarkozy à la "maîtrise" © REUTERS/David W Cerny)

François Hollande a appelé vendredi à la "gravité" et à la "maîtrise" dans les débats sur l’immigration. Le chef de l’Etat était interrogé sur les propos de Nicolas Sarkozy, comparant l’afflux de migrants en Europe à une "canalisation qui explose" . Le président de la République a réagi au cours d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet régional à Bratislava.

"La vie politique mérite mieux que ces petites phrases stigmatisantes"

Un peu plus tôt dans la journée, Manuel Valls, en visite au Salon du Bourget a lui aussi critiqué les propos de Nicolas Sarkozy, mais à mots couverts. Il a tenu à replacer le débat au niveau du comportement des responsables politiques. "Si nous voulons redonner confiance à nos compatriotes dans l'action, la parole publique, nous devons être bien sûr les uns et les autres, moi le premier, exemplaire dans l'attitude, dans les mots que nous utilisons, en faisant en sorte qu'on ne divise pas." Et le Premier ministre a conclu en estimant que "la vie politique mérite mieux que ces phrases stigmatisantes et qui ne sont pas au niveau."

Critique du plan d'action de la Commission européenne pour l'immigration

La démonstration de Nicolas Sarkozy a provoqué une série de protestations issues de la gauche et du centre tout au long de la journée. Au cours d’un meeting à l’Isle-d’Adam dans le Val d’Oise, jeudi, l'ancien président avait utilisé cette image de la fuite d'eau pour critiquer la proposition de la Commission européenne de répartir les demandeurs d'asile entre les pays de l'UE. "Il n'y a plus d'argent, plus d'emplois, plus de logements, mais ils ont trouvé un truc (...); ils ont considéré que la solution au problème de l'immigration, c'était pas de réduire, c'était de répartir" , avait-il conclu.