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Une majorité de Roms vivant en France y habite depuis plus de cinq ans

C'est l'un des enseignements d'un rapport réalisé par la délégation interministérielle à l'hébergement, révélé par "La Croix" et qui doit être présenté aujourd'hui devant l'Assemblée nationale.

franceinfo

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Publié le 27/09/2013 08:47 Mis à jour le 27/09/2013 11:45

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Evacuation d'un camp de Roms, le 18 septembre 2013, à Lille (Nord).  (DENIS CHARLET / AFP) — Evacuation d'un camp de Roms, le 18 septembre 2013, à Lille (Nord). (DENIS CHARLET / AFP)

Combien sont-ils ? Où et comment vivent-ils ? Alors que les Roms sont au cœur d'une nouvelle fracture au sein de la majorité, un rapport de la délégation interministérielle à l'hébergement, révélé par La Croix vendredi 27 septembre, livre une radiographie inédite de cette population en France. Cet état des lieux doit être présenté le jour même à l'Assemblée nationale. Parmi les enseignements à retenir figure celui-ci : "Les habitants des campements sont majoritairement en France depuis plus de cinq ans, et ce malgré les nombreuses expulsions", écrit le quotidien.

Au total, l'enquête dénombre 394 bidonvilles qui abritent 16 949 personnes. Jusqu'à présent, les estimations faisaient état de 15 000 à 20 000 Roms vivant en France. L'Ile-de-France concentre une grande majorité de cette population puisque que 39% des campements y sont installés, selon La Croix. Viennent ensuite le Nord-Pas-de-Calais, les Pays-de-la-Loire et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les deux tiers des bidonvilles sont installés sur des terrains publics, et plus d'un tiers sont en instance d'évacuation.

Le rapport confirme qu'une partie des Roms vivant en France n'a pas accès aux conditions sanitaires de base. Selon les chiffres cités par le journal, 1 300 personnes ne disposent d'aucun traitement des déchets et 3 700 personnes vivent sans eau courante. La délégation interministérielle pointe toutefois quelques points positifs, comme l'augmentation du nombre de Roms autorisés à travailler (de 3 145 au second semestre 2012 à 4 249 au premier trimestre 2013). Un tiers des 2 000 enfants qui habitent dans les campements ont aussi "trouvé le chemin de l'école".